Fin de vie: comment rédiger ses directives anticipées?
Son cas, qui a déchiré sa famille, était devenu le symbole du débat sur la fin de vie en France.
Après le décès jeudi matin de Vincent Lambert, patient en état végétatif depuis presque onze ans devenu symbole du débat sur la fin de vie en France, la question des directives anticipées a été de nouveau mis en avant de la scène médiatique.
La loi Claeys-Leonetti, promulguée en 2016, donne la possibilité au corps médical d'appliquer une sédation profonde et continue jusqu'au décès, lorsque le patient n'est plus en état d'exprimer sa volonté. La loi du 2 février 2016 prévoit que ces directives s’imposent dorénavant au médecin pour toute décision d’investigation, d’intervention ou de traitement. Cette loi, qui s'oppose à tout acharnement thérapeutique, est revenue au coeur des débats ces dernières semaines dans le cadre de l'affaire Vincent Lambert.
Pourtant, beaucoup ne savent pas comment remplir ces directives. Il suffit pourtant de rédiger sa volonté sur une feuille de papier, de dater et de signer, le document. Il existe d’ailleurs des modèles sur internet et les médecins généralistes sont également en capacité d’accompagner leurs patients et de les conseiller dans cette démarche.
Désigner une personne de confiance
Il faut utiliser des formules simples comme: "Je refuse l’acharnement thérapeutique, ou l’obstination déraisonnable..." Ces mots constituent vos dernières volontés et donc, selon la loi, les médecins sont dans l’obligation de les respecter.
Il faut également désigner une personne de confiance. C’est elle qui sera en charge de faire part aux médecins de votre volonté si la personne n’est plus en état de le faire. La loi stipule que son témoignage prévaut sur les autres.
Ces directives doivent être consignées ou conservées dans le dossier médical. Ces directives sont valables sans limitation de durée Mais il est possible de les réviser à tout moment de sa vie.
A ce jour en France, seuls 13% des plus de 50 ans ont rédigé leurs directives anticipées. Et plus de 6 Français sur 10 n’ont jamais abordé la question de leur fin de vie en famille ou avec leur médecin.