"Gilets jaunes": des frondeurs LREM prêts à dire "non" à la ligne gouvernementale
"On en a marre de se faire bousculer sur le terrain et surtout on n’est pas d'accord": ces mots, ce sont ceux d'une poignée de députés de l'aile gauche LREM, des frondeurs prêts à dire "non" à la ligne gouvernementale. "Si nous sommes 50, raconte l'un d'entre eux, nous pouvons dès mardi, lors de notre réunion de groupe, faire un communiqué, et une conférence de presse".
"Il faut que demain les 'gilets jaunes' tapent fort"
L'objectif: proposer une solution alternative. Un gel des taxes pendant 3 mois comme une trêve de Noël, avant d'ajouter: "Voir ces mamies tenir des ronds point nous est insupportable". Et pour convaincre un maximum de députés, "il faut que demain les 'gilets jaunes' tapent fort", renchéri un frondeur.
"Edouard Philippe est trop raide"
"Si les députés se font secouer ce weekend, ils changeront d'avis et se mobiliseront avec nous". Car dans les rangs de la majorité, dans l'aile centriste par exemple, quelques-uns estiment que le gouvernement a fait des erreurs de communication: "Edouard Philippe est trop raide, pas assez d'empathie, il ferme la porte", raconte l'un d'eux et il y a urgence, s'inquiète un dernier, "sinon on aura droit au retour des émeutes de 2005".