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"Gilets jaunes" sur les Champs-Elysées: "Certains de mes clients pleuraient", témoigne une commerçante

Samedi, un tiers des magasins des Champs-Elysées ont subi des dégradations, en plus de la perte de leur chiffre d'affaires. Ils craignent maintenant une nouvelle mobilisation ce samedi.

Barricades incendiées, fumée noire, feux tricolores arrachés, pavés descellés, canons à eau... Envahi de gaz lacrymogène, le quartier des Champs-Elysées a été le théâtre d'incidents violents lors de la manifestation des "gilets jaunes" à Paris.

Et les commerçants en ont fait les frais: un tiers des commerces a subi des dégradations. Toutes les vitres de sa terrasse couverte brisées en quelques minutes... Anaïs n'a rien pu faire: samedi, cette vendeuse a surtout eu peur pour ses clients: "Certains ont été aspergés, d'autres pleuraient, c'était très surprenant".

"Si c'est reconduit tous les samedis, ça ne va pas être évident"

Dans une rue adjacente, Jenny vient d'ouvrir une boutique d'optique. Aucune dégradation mais aucun client non plus. Elle n'a pas pu son chiffre d'affaire habituel: "Ca a ralenti l'activité, c'est dommage. Plus on approche des fêtes de Noël et plus le chiffre d'affaires est important, donc si c'est reconduit tous les samedis, ça ne va pas être évident à gérer".

Sur cette terrasse, il manque la moitié des chaises brûlées ou détruites par des manifestants... près de 40 000 euros de dégâts pour Anthony, le patron d'un bar restaurant sur les Champs Elysées: "Ca va nuire beaucoup à l'image de Paris, mais surtout à l'image des Champs-Elysées surtout pour l'image de sécurité. C'était reparti avec le Black Friday et les illuminations de Noël et aujourd'hui, il n'y a plus personne. Donc on a peur".

Samedi prochain, en cas de nouvelle mobilisation, ces commerçants hésitent à ouvrir leur boutique ou leur restaurant pour limiter les pertes financières.

Caroline Philippe (avec P.B.)