Il baratine les gens: à Rouen, les gilets jaunes ne croient ni à la lettre d'Emmanuel Macron ni au grand débat national
"Transformer les colères en solutions", "pas de questions interdites", "un grand pas en avant": dans sa lettre, Emmanuel Macron a des mots forts mais Kath, "gilet jaune" de Rouen, n’y croit plus.
Au micro de RMC, cette jeune femme est sans détour:
"Je ne l'écoute plus, je ne veux pas en entendre parler. Je suis là avec mon action et je n'écoute pas du tout ce qu'il dit. Ca ne m'intéresse pas. Ce n'est que du mensonge, il baratine les gens".
"As-tu vu les Français qui sont dans la rue depuis deux mois?"
Tous les manifestants de ce rond-point de Saint-Etienne-du-Rouvray ne sont pas aussi sec: Benjamin estime ainsi que le grand débat national lancé mardi est "une bonne idée, pour mettre les choses au clair". Avant de se montrer sceptique sur les résultats: "Je sais que ça va être déformé. Avec tout ce qu'il s'est passé, les casseurs, etc... On va être mal vus maintenant. C'est un dialogue de sourds".
Le chef de l’Etat qui sera mardi au sud de Rouen, à Grand-Bourgtheroulde, sera sans doute accueilli par Jason. "On a envie de le voir pour lui dire: 'As-tu vu les Français qui sont dans la rue depuis deux mois, que tu n'entends pas, que tu ne vois pas?' Il serait peut-être temps".
Une lettre, un débat et un déplacement présidentiel: autant de gestes d'ouverture présidentielle qui ne semblent pas changer l’objectif de ces gilets jaunes. Ensemble, ils réclament la dissolution de l'Assemblée nationale.