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Intimidations chez un député: "Sans les gendarmes, j'aurais fini à poil avec du goudron et des plumes"

Bruno Questel, député LaREM de l'Eure, témoigne sur RMC de son agression à son domicile: six coups de feu ont été tirés samedi devant chez lui alors que 40 "gilets jaunes" tentaient de l'intimider.

Un député de la majorité une nouvelle fois victime d'intimidations. Le député LaREM de l'Eure, Bruno Questel, a fait état samedi de coups de feu tirés avec des fusils de chasse devant son domicile vendredi soir et d'une "tentative d'intimidation de 40 gilets jaunes".

"Je n'ai jamais refusé dialogue, concertation et échange. Six coups de feu devant chez moi samedi et une tentative d'intimidation ne me feront jamais faillir", a tweeté le député après l'incident.

Il a expliqué que des "gilets jaunes" avaient "organisé une opération à 1 km" de chez lui au rond-point menant à son domicile à Bourgtheroulde, installant "20 panneaux" sur la route pour "guider" vers son habitation.

Entendant ensuite du bruit, l'élu a ouvert sa porte et entendu six coups de feu, sans distinguer les auteurs partis rapidement en voiture.

"Si les gendarmes n'avaient pas été là, les choses auraient été plus compliquées. Sur le moment on est dans un souci de se préserver car la menace est palpable. Je pense que si les gendarmes n’avaient pas été là, j’aurai fini à poil avec du goudron et des plumes."

L'incident dit-il n'affecte pas pour autant sa volonté de mener son combat politique.

"La République ce n’est pas (réclamer) la tête du président de la République parce qu'il ne nous plaît plus"

"Ce n’est pas ça la démocratie, ce n’est pas la République. Rien ne peut peut justifier la violence dans une démocratie qui fonctionne, comme la nôtre. La République c’est la démocratie représentative, ce n’est pas la tête du président de la République ou de tel ou tel élu parce que du jour au lendemain il ne nous plaît plus."

Depuis le début du mouvement des "gilets jaunes", des permanences de députés de la majorité ont été vandalisées et quelques domiciles approchés par des manifestants. 

J.A. avec Edouard Dufrasne