"J’ai vu un candidat à la présidentielle 2022" : les "Grandes Gueules" reviennent sur l’allocution d'Emmanuel Macron

Huit millions de personnes ont regardé ce mardi 14 juillet l'allocution télévisée d'Emmanuel Macron à l'occasion de la fête nationale. Après une grave crise sanitaire, un remaniement et alors qu'une crise économique se profile, le Président de la République a évoqué une rentrée compliquée, promettant notamment une baisse des charges dans l'emploi de jeunes.
"Les plans sociaux ont commencé, nous allons avoir une augmentation massive du chômage. La priorité c'est l’emploi: c’est la lutte pour que nos jeunes puissent avoir une formation ou un emploi que personne ne soit laissé de côté. C’est la bataille pour préserver tous les emplois que nous pouvons préserver et en créer le plus possible", a lancé le chef de l'Etat.
Emmanuel Macron a également annoncé le port du masque obligatoire dans les lieux publics clos à partir du 1 er août et a aussi évoqué la nomination de Gérald Darmanin, poursuivi pour viol, à la tête du ministère de l'Intérieur.
Ce qu'en pensent les "Grandes Gueules"
Jacques Maillot: "Pour moi c’était l’interview d’un candidat à la présidentielle 2022. Concernant la partie sur l’emploi des jeunes, on aurait cru voir un discours de Martine Aubry avec des emplois-jeunes et une baisse des charges alors que 800.000 d’entre eux arrivent sur le marché du travail. Là-dessus il a raison. Je trouve cependant que les questions étaient convenues".
Fatima Aït-Bounoua: "On n’est pas à un moment où Emmanuel Macron soit capable de convaincre par les mots. Il a réutilisé beaucoup de termes. Ni confiance, ni méfiance je suis plutôt dans l’attente et l’observation. J’ai également été déçue par les questions. La question de l’insécurité n’a pas été abordée alors qu’il y a eu les affrontements de Dijon et la mort d’un chauffeur de bus pendant que des voitures brûlaient. Enfin, sur Darmanin, j’ai trouvé sa façon de répondre vraiment pas efficace. Il a parlé d’une discussion 'd’homme à homme', il n’aurait pas du".
Didier Giraud: "J’ai trouvé l’allocution dans le ton du moment. Certes il ne parle pas d’insécurité, mais les journalistes n’ont pas posé la question. J’ai apprécié le fait qu’il soit clair sur ce qu’il va se passer à la rentrée. Il a été honnête. J’ai bien aimé le couplet sur la relocalisation, en terme d’industrie alimentaire mais également médicale. Je ne veux pas qu’on lui reproche les questions qui ne lui ont pas été posées".