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"Je continuerai à me battre": pas convaincus par les annonces d'Emmanuel Macron, les "gilets jaunes" de retour dans la rue

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Les annonces d'Emmanuel Macron n'ont pas eu l'effet escompté. Les "gilets jaunes" seront bien dans les rues pour l'acte 24. À Paris, ce sera même une convergence des luttes avec la CGT et la France Insoumise qui rejoindront la manifestation.

Badges, pins, gilets jaunes ornent toujours leurs vestes. Magalie et Laure sont mobilisées depuis le début du mouvement. Colère, rage, dégoût, l'intervention d'Emmanuel Macron n'a pas apaisé ces deux mères de famille. Magalie est plus déterminée que jamais à poursuivre l'action. 

"Faut continuer à manifester, retourner sur les ronds-points. Je ne lâcherai pas l’affaire, j’irai à Paris, je continuerai à me battre contre ce gouvernement. Même si on obtient rien, je continuerai quand même parce que je suis ‘gilet jaune’ jusqu’au bout", affirme-t-elle. 

Elles misent sur l'effet de masse pour se faire entendre. Et Laure plaide pour un rassemblement des "gilets jaunes" au niveau national.

"Il faut que même les groupes locaux se rejoignent, il faut qu’il y ait une unité pour qu’on puisse aller vers cette convergence. On a besoin d’être soudé et de construire quelque chose de stable pour pouvoir tenir dans le temps. À force de discuter avec des 'gilets', aller dans des réunions tout ça, on se rend compte que l’objectif c’est de se structurer", confie la manifestante.

À Paris, la convergence des luttes

Elles donnent rendez-vous à tous les "gilets jaunes" le 8 mai prochain, dans leur ville, à Nemours. Mais une semaine avant, elles craignent un premier mai violent à Paris. 

Cet acte 24 pourrait d’ailleurs ressembler à une répétition générale avant les traditionnelles manifestations de la fête de travail. En effet, deux cortèges vont défiler à Paris. Et pour la première fois, la CGT, la France Insoumise et les gilets jaunes ont décidé de manifester ensemble.

"Il y a besoin de construire un processus qui va permettre à l’ensemble des revendications de s’exprimer et on espère augmenter le rapport de force dans les prochaines semaines de manière significative. Réunir les forces, les colères, qu’il y a dans les entreprises, chez les citoyens, chez les retraités et les jeunes, c’est extrêmement important et c’est le moment de le faire", explique Emmanuel Lépine, secrétaire général de la CGT Chimie.

Le départ est prévu à 13h de Montparnasse, direction la place d'Italie dans le 13e arrondissement de la capitale.

Caroline Philippe et Juliette Pietraszwski avec Guillaume Descours