Journée internationale des droits des femmes: les Françaises appelées à la grève ce 8 mars

A l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, une cinquantaine d'organisations ont appelé les Françaises à la grève du travail et des tâches domestiques ce vendredi. Une initiative qui crée la discussion, y compris du côté des manifestants.

Le 8 mars, les femmes se mobilisent comme chaque année pour la Journée internationale des droits des femmes. Près de 160 manifestations sont organisées partout en France à l'occasion de cet événement, y compris un vaste mouvement de grève.

Une cinquantaine d'organisations appellent en effet les Françaises à la grève du travail, des tâches domestiques et de la consommation. Comment cette riposte féministe est-elle accueillie chez les hommes?

"Encore énormément de choses à faire évoluer"

A Paris, plus d'un millier de manifestantes féministes "anticapitalistes" et "antiracistes" ont défilé le 7 mars en "non-mixité choisie" en soutien aux Palestiniennes. Des hommes sillonnaient également les rues, avec un avis bien précis sur le symbole de cette marche.

"En un sens, c'est une bonne nouvelle et une mauvaise nouvelle parce que cela montre qu'il y a encore énormément de choses à faire évoluer dans notre réglementation", indique Julien.

Pour Rbah, les femmes ne devraient pas avoir besoin de faire grève. "Ce n'est pas normal. Normalement, on ne devrait pas faire ça pour avoir de la considération. Ce n'est pas une grève qu'il faut, c'est un changement de mentalité des gens", affirme-t-il.

Tâches domestiques : les femmes doivent-elles se mettre en grève le 8 mars ? - 20/02

12:57

Du soutien et du scepticisme

Ce changement de mentalité doit notamment s'opérer chez les hommes. Pour une partie d'entre eux, une grève pour les droits des femmes n'est pas utile. "Je pense que c'est illusoire. On est tous avec des inégalités. Il y a des gens grands, des gens petits. Je pense qu'il y a des choses qui ne sont pas changeables", estime Lucas.

Si certains peinent à croire qu'une évolution vers plus d'égalité est possible, d'autres sont plus optimistes et soutiennent la riposte. Encore faut-il mettre en oeuvre ce soutien au quotidien. "J'avoue que, pour le droit des femmes, je ne vois pas ce que je fais de plus. Par contre, au niveau social, c'est clair que je les soutiens tout le temps et que je serai toujours présent", confie de son côté Anthony.

D'après le site Grevefeministe.fr, de nombreuses organisations appellent à la grève "parce que seules nos voix, nos cris, nos actions visibles pourront faire bouger la société et le pouvoir pour enfin obtenir l'égalité". Parmi les revendications: une solidarité pour les femmes confrontées à la guerre dans le monde, l'abrogation de la loi immigration, la hausse des salaires ou encore la réouverture de tous les centres d'interruption volontaire de grossesse fermés.

Mélanie Hennebique