"La chasse doit être reconnue au niveau international", selon la Fédération française des chasseurs

Grande mobilisation des chasseurs ce samedi 17 mai 2025. Ils vont remettre un manifeste avec 11 revendications "urgentes" à de nombreux maires. Parmi les demandes, l'inscription de la chasse au patrimoine immatériel de l’Unesco, indique sur RMC Willy Schraen, président de la Fédération française des chasseurs.

Les chasseurs se mobilisent, ce samedi 17 mai 2025. À 11h, ils vont se rendre dans les mairies de leur commune partout en France, pour remettre aux édiles le premier "manifeste pour la chasse", créé par la Fédération nationale des chasseurs.

Dans ce document figurent 11 revendications dites "urgentes", par les chasseurs, face à ce qu'ils qualifient "d'attaques injustifiées".

S'ils ont décidé de s'adresser aux maires, c'est pour une raison bien précise. "Nos maires sont les seules personnes qu'on a, c'est le pouls politique de la France, donc on va les voir et on voudrait leur donner ce document", explique dans Anais Matin sur RMC ce samedi matin, Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs.

"On aime ou on n'aime pas, ça n'est pas le problème"

Parmi les propositions, il y a liberté de continuer à chasser le week-end, les vacances et jours fériés, la permission aux chasseurs de céder librement leur gibier ou encore la reconnaissance d’intérêt général de la chasse française et l'inscription au patrimoine immatériel de l’Unesco.

"Je voudrais vraiment qu'on se penche sur la reconnaissance d'intérêt général de la chasse. On aime ou on naime pas, ça n'est pas le problème. Sauf que quand il n'y a pas de chasseur, ça hurle. On nous demande tous les jours d'aller chasser plus, de nous occuper des équilibres, de la régulation", explique Willy Schraen.

Il dénonce un double discours. "D'un côté, on a l'Europe qui nous dit 'vous allez arrêter de chasser' et de l'autre, des problématiques de terrain. Quand on ne chasse pas sur un territoire, on nous rappelle au bout de deux ou trois ans en disant 'il n'y a plus que des sangliers ou des renards, il n'y a plus de biodiversité et plus de reproduction' donc je pense que la chasse doit être reconnue au niveau international par l'Unesco."

Un contre-manifeste envoyé par les opposants à la chasse

Lui comme de nombreux chasseurs en ont marre de l'image qu'ils ont. "On est attaqués en permanence, on vit cette pression, on en a marre. J'espère qu'on sera écoutés", ajoute-t-il.

Certains chasseurs n'ont d'ailleurs pas attendu ce samedi pour distribuer leur manifeste. Face à eux, des associations de défense de l'environnement ont d'ores et déjà répliqué. Elles ont lancé un "contre manifeste" pour réclamer des régulations de la chasse, qui sera aussi envoyé dans les mairies.

Astrid Bergère et Nina Droff