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Manifestations du 1er-Mai: malgré la possible présence de black blocks, des "gilets jaunes" veulent quand même aller manifester

Plusieurs appels à des manifestations violentes ont été lancés sur les réseaux sociaux. Pourtant certains "gilets jaunes" veulent tout de même manifester et intégrerons le cortège des syndicats.

Pas de répit pour les "gilets jaunes". Seulement quatre jours après l’acte 24 de la mobilisation, samedi, certains seront de nouveau dans la rue mercredi pour les manifestations du 1er-Mai. Mais ce que redoutent surtout les autorités, c’est la venue de black blocks qui pourraient infiltrer les cortèges. 

Depuis plusieurs semaines, des appels circulent sur les réseaux sociaux avec pour mot d’ordre "l’émeute" comme en témoigne un événement sur Facebook intitulé: "L'acte ultime: Paris, capitale de l'émeute". 

La préfecture de Paris a demandé à tous les commerces situés le long de la manifestation déclarée entre Montparnasse et Place d’Italie de rester fermés. Face à ces violences annoncées, certains "gilets jaunes" veulent quand même se rendre dans le cortège mercredi. 

Malgré les risques, Frédéric "gilet jaune" d'Île-de-France participera au rassemblement du 1er-Mai à Paris. Mais pour éviter les casseurs, il marchera au milieu du cortège syndical.

"Les gens qui restent, ce sont des gens qui sont beaucoup plus déterminés. Il faut être capable de marcher tous ensemble côte à côte avec le moins de violences possibles", affirme le "gilet jaune". 

"Je ne souhaite pas prendre trop de risques"

Sophie, elle, descendra avec un groupe de "gilets jaunes" de l'Aisne pour participer à sa première manifestation du 1er-Mai. La présence des black blocks ne lui fait pas peur.

"Le sujet des black blocks reste quand même un sujet délicat. Ils sont là comme les syndicats seront là. Moi ça ne m’effraie pas. Tout le monde peut se retrouver sur cette manifestation du 1er mai", explique-t-elle. 

D'autres "gilets jaunes" préfèrent au contraire s'abstenir. C'est le cas d'Olivier, il n'ira pas à Paris et restera à Rouen pour éviter de se retrouver au milieu des violences.

"En tant que père de famille, je ne souhaite pas prendre trop de risques. Il y a effectivement un sentiment de vouloir se protéger par rapport à ses proches. Et puis il y en a certains qui préfèrent rester sur du local", indique-t-il. 

Pour un des leaders des "gilets jaunes", "il faut surtout éviter que les ‘gilets jaunes’ se retrouvent en première ligne, sinon, on va encore nous considérer comme responsables de la casse".

Nicolas Ropert avec Guillaume Descours