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Manuella, mère de famille "gilet jaune": "Il est où Macron? Qu'il descende nous voir!"

Manuella, mère de famille "gilet jaune": "Il est où Macron? Qu'il descende nous voir!"

Manuella, mère de famille "gilet jaune": "Il est où Macron? Qu'il descende nous voir!" - -

Si le mouvement des "gilets jaunes" à tendance à faiblir, leur mobilisation et leur détermination est totale, à l'image de cette Paimpolais qui n'a jamais manifesté de sa vie et qui, en quelques jours, est devenue l'une des leader des "gilets jaunes" de la région.

Manuella, 38 ans, est une gilet jaune depuis la première heure à Paimpol. Sur les barrages, sa gouaille et sa détermination ont fait d’elle l’une des organisatrices du mouvement: "On est pas envolés? On est encore là? On est combien là? On a pas disparus?" harangue t-elle les autres mobilisants. 

"On se fait complètement avoir"

Manuella vit avec un petit salaire de serveuse dans un bar. A la maison, elle a 3 enfants à charge. La baisse du pouvoir d’achat l'a poussé à manifester dans la rue pour la première fois de sa vie: "Si on enlevait déjà tout ce qui partait à l'Etat, je serai contente. Ca me ferait à peu près 200 euros de plus. Mais je continue quand même à payer mes factures comme tout le monde." Elle se plait ainsi de la succession de taxes: "L'essence, 5 à la maison, un plein de courses, c'est exorbitant. Et tous les jours, "oh aujourd'hui une nouvelle taxe". Comment on fait? Comment ont vit? On se fait complètement avoir."

"Qu'il vienne, qu'il descende nous voir"

Pour Manuella, le responsable de cette situation est tout trouvé. Le Président de la République cristallise la colère, muet face à l’ampleur du mouvement: "Le peuple se soulève parce que Macron met la colère aux Français. Il devrait se poser des questions. Ce sont des mères de familles, des retraités. Donc c'est qu'il y a un problème. Qu'il vienne, qu'il descende nous voir. Il est où Macron?" se demande t-elle. 

Manuella et les autres gilets jaunes de Paimpol ont tranché. Ils n'iront pas manifester à Paris demain par peur d'éventuels débordements. Finalement, ils ne veulent plus de barrages sur les routes ni d’impacts sur la population mais des actions ciblées contre le gouvernement.

Jean-Baptiste Bourgeon & J.V