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"On va perdre une journée de chiffre d'affaires": à Paris, les commerçants redoutent cette journée du 10 septembre

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Les premiers blocages se mettent en place à Paris avec la crainte de débordements. Le dispositif sécuritaire est conséquent: 80.000 policiers et gendarmes sont mobilisés pour encadrer cette mobilisation. Mais la présence massive des forces de l'ordre ne semble pas rassurer ces commerçants parisiens.

Des rassemblements et actions sont prévus un peu partout en France dès ce mercredi matin pour cette journée de mobilisation du 10 septembre lancée sur les réseaux sociaux.

Blocage de gares, de routes, d’entreprises, d’universités... Des centaines d'actions sont prévues. 80.000 gendarmes et policiers sont mobilisés pour éviter les débordements et blocages.

A Paris, les étudiants doivent converger vers la place de la Sorbonne pour aller ensuite place du Châtelet où les syndicats (CGT, FSU et Solidaires) se rassemblent à 13 heures.

De quoi inquiéter les commerçants qui travaillent dans le quartier. Illan est gérant d'un restaurant dans une rue juste à côté des Halles. Il souffle déjà à l'idée de devoir fermer boutique, et de retrouver sa vitrine saccagée.

"Si ce ne sont que des manifestants ça va. Mais si c’est le bordel et qu’ils commencent à tout casser là par contre le matériel je dois le racheter etc. C’est très compliqué. On perd une journée de chiffre d’affaires, c’est beaucoup”, estime-t-il.

Un autre rassemblement partira de République

Car après un jour sans activité, difficile de rattraper les comptes. C'est ce que redoute également Camille. Elle est patronne d'un bistrot tout proche de la sortie de métro Châtelet. “C’est difficile d’amortir parce que ça s’étale sur plusieurs jours, ce n’est pas forcément que le jour même. Donc le temps que tout revienne à la normal, ça va impacter la suite de la semaine”, regrette-t-elle.

Autre secteur de rassemblement: la place de la République, c'est l'un des points de départ dans la matinée. Juste à côté, un garage avec une dizaine de deux roues garés sur le trottoir. Lucas et ses collègues ont prévu de les mettre à l'abri.

“On va rentrer les scooters à l’intérieur de l’atelier pour éviter tout vandalisme”, indique-t-il.

Le préfet de police de Paris Laurent Nunez, lui, alerte sur la présence d'individus “déterminés dans la réalisation d’actions violentes”.

Marius Rolland avec Guillaume Descours