10 septembre: trafic peu perturbé dans les transports, crainte de sabotages... A quoi faut-il s'attendre?

Cela fait des semaines que les appels à la mobilisation et au blocage de la France se multiplient pour le mercredi 10 septembre. Mais alors doit-on s'attendre à un pays à l'arrêt, ou au contraire, la mobilisation va-t-elle faire un flop?
À 48h de la date fatidique, parmi les dizaines de milliers de participants potentiels, beaucoup s'interrogent encore de la forme que va prendre la mobilisation. Dans les transports, les perturbations devraient être limitées, car l'ensemble de syndicats ont décidé de se mobiliser une autre date, le jeudi de la semaine prochaine.
Mais à la SNCF, Sud Rail et la CGT Cheminots ont aussi appelé à la grève mercredi. La SNCF prévoit une circulation perturbée des trains régionaux et des RER qu'elle gère en Ile-de-France, ainsi que sur certaines lignes Intercités et TER mercredi, jour du mouvement pour "tout bloquer", a-t-elle annoncé lundi. En revanche, les trains à grande vitesse TGV Inoui, Ouigo et internationaux "circuleront normalement", a précisé le transporteur dans un communiqué.
Dans les airs, la direction générale de l'Aviation civile (DGAC) prévoit des perturbations et des retards "sur l'ensemble des aéroports français" mercredi, jour du mouvement "Bloquons tout", a-t-elle indiqué lundi.
"Afin de limiter les perturbations du trafic", la DGAC "appliquera les dispositions du service minimum en soirée dans le centre en route de la navigation aérienne d'Aix-en-Provence" et dans les services de navigation aérienne de l'aéroport de Marseille-Provence, ajoute-t-elle.
La crainte d'actions "coup-de-poing"
Lors des assemblées générales et sur les réseaux sociaux, certains participants ont prévu de rester chez eux sans consommer. D'autres comptent rejoindre les manifestations, et il y a les partisans d'actions radicales. En effet, quelques appels à bloquer des axes routiers ou des entrepôts logistiques ont été enregistrés. Certains veulent également saboter des radars et des distributeurs de billets, ou à organiser des opérations de péages gratuits.
C'est ce qui inquiète principalement les autorités, mais pas seulement. Certaines entreprises aussi, à l'image de TotalEnergies, craignent d'être ciblées. Dans un message envoyé jeudi, la direction appelle ses salariés et rester vigilants et à faire remonter les mouvements autour de ses sites.