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Pantin: l'organisation d'une soirée en soutien au peuple palestinien dans une école publique fait polémique

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C'est une réunion qui fait polémique ce jeudi à Pantin (Seine-Saint-Denis). Un collectif citoyen annonce une soirée de soutien au peuple palestinien dans une école publique. Au programme, une collecte de dons pour l'UNRWA, l'agence de l'ONU pour les réfugiés accusée par Israël d'être en lien avec l'attaque du 7 octobre dernier.

Une réunion en soutien au peuple palestinien qui ne plaît pas à tout le monde, à Pantin, en Seine-Saint-Denis. Organisée par un collectif citoyen ("Nous sommes Pantin"), elle doit avoir lieu ce jeudi soir dans une école publique.

Au programme, une collecte de dons pour l’UNRWA, une agence de l’ONU dont plusieurs employés sont accusés d’être en lien avec les massacres du 7 octobre. Une enquête menée par l’ONU est en cours.

À Pantin, une pétition a été lancée pour demander l’annulation de cette réunion, considérant qu’elle ne devrait pas avoir lieu dans une école. Grand-mère de deux enfants inscrits dans cette école de Pantin, Patricia regrette la tenue de cet événement.

“Ce n'est pas un lieu pour faire de tels rassemblements. Ce n’est pas un lieu pour faire une kermesse au profit de l’UNRWA ou d’autres choses”, estime-t-elle.

Pas d'annulation par la préfecture

Quelque 600 signataires demandent via une pétition l’annulation de cet événement, tout comme certains élus de droite de Pantin. De son côté, la mairie explique que tout a été fait dans les règles. La loi charge les municipalités de mettre à disposition des locaux municipaux pour ce type d'événement.

“Il y a d’autres salles municipales pour ça. L’école publique est un temple de la laïcité et doit être respectée comme tel”, appuie néanmoins Patricia. Et devant l’école en question, Imane, qui songe à se rendre à cette réunion, est aussi surprise.

“Ça m'a fait bizarre qu’une école accepte quelque chose comme ça. Mais d’un autre côté, ça m’a fait plaisir”, indique-t-elle.

Le rectorat reconnaît le caractère sensible de la réunion. Mais pour l’instant, ni la mairie ni le préfet n’ont décidé d’annuler l’événement.

Mahauld Becker-Granier avec Guillaume Descours