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Qui est Didier Lallement, nouveau préfet de Paris après le licenciement de Michel Delpuech?

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- - GEORGES GOBET / AFP

Actuellement préfet de Nouvelle-Aquitaine, Didier Lallement remplacera Michel Delpuech dès mercredi. Une nomination qui fait débat alors que l'opposition réclame le départ du ministre de l'Intérieur Chirstophe Castaner.

Les violences lors de la manifestation à Paris auront fait une victime collatérale : le préfet de Paris, Michel Delpuech. Le préfet de police de Paris est débarqué, après les violences de l'acte 18 des Gilets Jaunes. Il sera remplacé dès mercredi par l'actuel préfet de région Nouvelle-Aquitaine. Pour le Premier ministre, Edouard Philippe, les consignes données par le préfet de police de Paris étaient "inappropriées". 

Didier Lallement ne débarquera pas dans l’inconnu. Il a été confronté, dès le mois de novembre, en Gironde, à Bordeaux, à la violence des casseurs. Didier Lallement est un préfet réputé à poigne. Ancien secrétaire général du ministère de l'Intérieur, quand Manuel Valls était le locataire de Beauvau, il maîtrise en tout cas les rouages de la police.

Cependant, politiquement, son profil divise. Didier Lallement a récemment été la cible des critiques et d’une pétition de la France Insoumise après l'agression du député Loïc Prudhomme, qui dit avoir reçu des coups de matraque d’un policier alors qu'il quittait un cortège de gilets jaunes le 2 mars. Pour le chef de file des députés Insoumis, Jean Luc Mélenchon voit dans cette nomination, je cite une prime au violent qui a échoué en Gironde.

Christophe Castaner responsable?

Cette nomination et le licenciement de Michel Delpuech ne semblent pas non plus convenir au Rassemblement National pour qui le véritable responsable des débordements samedi est le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.

"Il était déjà sur la sellette depuis longtemps et il est un fusible bien évidemment. Le véritable responsable, c’est celui qui donne les consignes. Celui qui a pour mission aujourd’hui de sécuriser les Français, il est ministre de l’Intérieur et il se nomme Christophe Castaner. Le costume est réellement trop large pour lui et il est totalement débordé. Il a failli dans sa mission, d’abord par anticipation puisqu’il avait lui-même dit qu’ils avaient parfaitement identifié 500 casseurs, militants d’extrême-gauche qui allaient venir, alors qu’ils étaient 1500. Il faudrait, s’il était véritablement un homme d’État qu’il présente sa démission", estime le délégué national du Rassemblement National Jean-Lin Lacapelle.

Lundi soir, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait, à nouveau pointé, la responsabilité de Michel Delpuech, à qui "des choses ont échappé".

Paul Barcelonne avec Guillaume Descours