Alcool: associations et mutuelles demandent l'instauration d'un "mois de janvier sobre"

Les associations et les mutuelles tapent du poing sur la table, après la déception qu'a entraîné le plan de lutte contre les addictions, présenté par le gouvernement début janvier. Un plan, qui ne prévoyait aucune mesure forte en matière de prévention et d'alcool.
Ce mardi soir, à l'occasion d'une rencontre parlementaire plusieurs associations: le Fonds Actions Addictions, le F2A, l'ANPAA l'association nationale de prévention en alcoologie et le groupe de mutuelles VYV, vont donc réclamer des mesures très concrètes.
Ils réclament notamment la mise en place d'un mois de janvier sans alcool, ou plutôt "un mois de janvier sobre", avec le soutien des pouvoirs publics, exactement sur le même modèle que le mois sans tabac. Seule différence: l'objectif ne serait pas d'arrêter totalement sa consommation d'alcool mais de boire moins, et d'accompagner ceux qui veulent diminuer leur consommation.
Le principe de Pareto applicable à la consommation d'alcool
20% de la population consomme près de 80% de l'alcool commercialisé: c'est ce qu'on appelle le principe de Pareto, du nom d'un économiste italien qui avait montré au 19ème siècle que 80% des richesses étaient détenues par 20% de la population.
Le Fonds Actions Addictions estime que ce principe est applicable à la consommation d'alcool puisque 80% des Français sont au-dessous du seuil de trois verres par jour, mais le quart de Français restant concentre 80% des dommages pour la santé, causés par l'alcool. Ces 20% des Français permettent aussi aux alcooliers de réaliser 80% de leurs ventes et de leurs bénéfices.
Taxer la publicité
C'est une des autres mesures qui sera réclamée ce mardi soir par les associations et les mutuelles, avec un prix minimum de l'alcool: la taxation de la publicité. La mesure avait été portée par une députée lors du vote du projet de loi financement de la sécurité sociale mais elle n'a pas été adoptée.