"C’est le prix d’un café…": Emmanuel Macron face à des médecins après la hausse de la consultation

Emmanuel Macron à nouveau en déplacement, ce mardi après-midi, sur le thème de la santé. Il se rend à Vendôme, dans le Loir-et-Cher, en compagnie du ministre de la Santé François Braun, dans une maison de santé pluridisciplinaire.
Ce déplacement, c'est surtout pour sentir le terrain, explique-t-on dans l'entourage du président. Pas vraiment d'annonces à attendre, donc. Emmanuel Macron vient à Vendôme avant tout pour échanger avec des soignants, des médecins généralistes, mais aussi des infirmiers, des sages-femmes, des spécialistes, ou encore des urgentistes hospitaliers.
Ils seront une dizaine à débattre très librement, prévient l'Élysée, notamment sur la question de la rémunération avec le 1,50 euros en plus pour une consultation médicale chez un généraliste qui pourrait donc être évoqué.
La priorité, l'accès aux soins
Benoit Labenne, médecin généraliste, ne cache pas son désarroi face à une évolution qu'il juge dérisoire.
“Dire à un médecin généraliste aujourd’hui qu’on l’augmente de 1,50 euros... C’est le prix d’un café… Voilà à quoi on estime un médecin généraliste aujourd’hui, un café. Ce n’est pas avec 26,50 euros que vous allez créer de l’attractivité et que les jeunes médecins vont venir s’installer en ville, parce que c’est de ça qu’on a besoin en ce moment. Que les jeunes médecins viennent nous aider, nous renforcer. Ça devient insupportable. Je n’ai plus les mots, je suis écoeuré”, appuie-t-il.
La priorité du président, c'est de parler d'accès aux soins, de désertification médicale, d'attractivité de la profession, et de formation. Voilà pourquoi la maison de santé pluridisciplinaire universitaire de Vendôme a été choisie. La structure réunit une vingtaine de professionnels de santé et forme des internes. Le tout dans une ville qui n'arrive pas à remplacer les médecins partis à la retraite. Exactement le type d'établissement sur lequel mise Emmanuel Macron pour lutter contre les déserts médicaux.