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Coronavirus: comment l'ARS de Bretagne enquête pour retrouver, et isoler les cas contacts ?

La mission de la cellule d'investigation de l'ARS est de retracer tous les contacts à risques. Et pendant l'été, ils sont très nombreux.

Le virus court toujours en Bretagne. 63 cas supplémentaires ont été détectés dans la journée de mercredi. À chaque cas de contamination détecté, les équipes de l’assurance maladie mènent des enquêtes sanitaires pour trouver, tester et isoler les cas-contacts.

Et si les cas sont groupés ou complexes, la région prend le contrôle des investigations. La mission de la cellule d'investigation de l'ARS : retracer tous les contacts à risques, très nombreux pendant l’été, pour confiner les personnes potentiellement contaminées.

Au téléphone, sept jour sur sept, une douzaine d’enquêteurs comme Aurélie interroge les nouveaux contaminés. A l’autre bout du fil, le jeune homme testé positif a multiplié les contacts à risques pendant ses vacances et à son retour mais aussi dans l’avion. Aurélie doit retrouver toutes les personnes qu'il a rencontré depuis une semaine. 

“La complexité des temps de vacances c’est que ce sont des gens qui se croisent au camping, qui ne connaissent pas l’identité des gens qu’ils croisent. Les jeunes qui partent en fête c’est pareil et on peut, par moment, ne pas réussir à les identifier”, indique Aurélie. 

Beaucoup de refus

A l’étage du dessous, Aurore est ensuite chargée de suivre l’isolement des malades. Elle passe 150 coups de fil par jour et tombe sur quelques réfractaires. 

"Toutes les personnes qui sont asymptomatiques, ils se disent qu’ils n’ont pas besoin de rester en confinement parce qu’ils vont très bien. Mais ils peuvent contaminer d’autres personnes par la suite donc ça pose un problème”, indique-t-elle. 

A la tête des investigations, Nathalie Leformal de l’ARS Bretagne demande notamment aux jeunes de faire un effort pendant l’été.

"On pique-nique, on fait des soirées, il n’y a pas de difficultés mais on ne prend pas le briquet du voisin, on a du gel hydroalcoolique. Et puis on est pas là pour interdire aux jeunes d’avoir une vie sociale. Mais l’enjeu c’est le respect des gestes barrières”, précise-t-elle. 

Pour sensibiliser la population, un bus de test et de prévention sillonnera les rues de Rennes dès la semaine prochaine.

Nicolas Traino et Mahauld Becker Granier avec Guillaume Descours