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Santé

Coronavirus: que sait-on des 25 nouveaux foyers de contamination découverts cette semaine?

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Répartis sur le territoire, ces "clusters" inquiètent car ils pourraient relancer le virus. Les autorités assurent vouloir tester tous les cas-contacts. Mais la variété de situations et le nombre de certaines personnes contaminées interrogent.

Comment naissent ces "foyers de contamination"? Plus de cent personnes étaient positives au Covid-19 dans deux foyers épidémiques au sein de deux abattoirs, l'un près d'Orléans et l'autre près de Saint-Brieuc, ont annoncé dimanche les autorités de santé. Dans un abattoir des Côtes-d'Armor, où six cas avaient été signalés vendredi, "les résultats des tests font apparaître ce jour 63 cas positifs Covid-19 supplémentaires, portant le total des cas confirmés à 69. Ces personnes sont isolées à leur domicile et leur suivi sera assuré par l'ARS Bretagne", a indiqué l'Agence régionale de santé.

Dans le Loiret, ce sont quelque 400 salariés d'un abattoir de Fleury-lès-Aubrais, où un foyer épidémique de 34 cas de Covid-19 a été confirmé, sans cas grave, qui subiront un dépistage d'ici à mardi, selon l'ARS Centre/Val-de-Loire. Pierre Pouessel, préfet du Loiret et de la région Centre-Val de Loire, a décidé de fermer l'entreprise jusqu'au lundi 25 mai.

La cause principale est souvent la même: il est difficile voire impossible de respecter la distanciation physique.

C'est le cas aussi de ces structures qui hébergent des travailleurs. A Clamart en Île-de-France, à Compiègne dans l'Oise ou à Annecy. A chaque fois les résidents se sont infectés entre eux.

"Tout s'est fait de façon assez rapide parce qu'on avait anticipé"

A Compiègne, un premier cas avait été détecté début mai. Le directeur de l'établissement avait alors décidé de tester les 200 personnes du foyer. Résultat 12 personnes au total sont testées positives.

Un moindre mal reconnait le directeur du foyer Eric Nicaise: "Tout s'est fait de façon assez rapide parce qu'on avait anticipé. Ce que je voulais absolument éviter, c'est d'avoir 200 personnes contaminées. On est passé à deux doigts d'une catastrophe si on n'avait pas testé l'ensemble du foyer".

Il y a aussi ces cas de contamination lors d'obsèques comme en Savoie, de réunions de profs dans la Vienne ou d'employés municipaux dans le Tarn. Pour l'instant, ces clusters ont rapidement été détectés et les cas-contacts sont en train d'être testés. L'objectif des autorités sanitaires : éviter une nouvelle propagation à grande échelle du virus.

Nicolas Ropert