Des distributeurs gratuits de crème solaire à La Rochelle: faudrait-il généraliser l'idée?

La météo est clémente pour ce jour férié. Il fait encore très chaud sur la majeure partie du pays, avec des températures atteignant les 30°C dans le Sud-Est. Mais il ne faut pas oublier de se protéger des UV. Chaque année, jusqu'à 240.000 cancers de la peau sont diagnostiqués.
Pour sensibiliser sur ces questions, la mairie de la Rochelle a décidé d’installer sur plusieurs de ses plages des distributeurs automatiques de crème solaire. Pour obtenir un flacon de 200 millilitres, il faut environ débourser une quinzaine d'euros.
Seule une vingtaine de dermatologues sont installés à La Rochelle. Il faut, en moyenne, une centaine de jours pour obtenir un rendez-vous. Une attente multipliée par deux par rapport à 2007. Selon Santé Publique France, l'incidence des cancers de la peau est en constante augmentation depuis 30 ans.
Une initiative saluée
Un dispositif renouvelé après une expérimentation fructueuse l'été dernier. Alors qu’il y a un soleil de plomb sur les plages de la Rochelle, les tubes de crème solaire sont de sortis. Et pour les étourdis, il y a désormais le distributeur automatique. Une très bonne idée selon Lydie:
"J’ai un petit garçon que j’emmène pas mal à la plage parce qu’on habite à la Rochelle donc je fais très attention à l’exposition. On dit que c’est toutes les deux heures donc c’est vrai qu’on a tendance à en utiliser pas mal".
Jamais assez si l’on croit Clémence. Cette médecin généraliste est en week-end à la Rochelle et elle aussi salue l’initiative. "On ne met très souvent pas du tout la bonne quantité de crème qu’il faut. Un trait de crème solaire qui va du haut de votre doigt jusqu’au bas de la paume de main, c'est la quantité qu’il faut pour tout votre visage".
4.000 euros pour 3 distributeurs
Pour les familles, c'est aussi une économie alors que la crème coûte de plus en plus cher. Gaelle est mère de trois enfants: "On a regardé les prix tout à l’heure. C’est assez exorbitant donc c’est une bonne idée".
Ces trois distributeurs coûtent 4.000 euros à la commune et à la Ligue contre le cancer. C’est peu, selon Delphine Charrière, adjointe à la Santé: "ça ne ruine pas la collectivité et quand on sait ce que peut couter la prise en charge d’un cancer. Je pense que c’est un investissement qu’on peut se permettre". Pour rappel, 80% des cancers de la peau serait dû à une surexposition au soleil.