"Doit-on obliger ceux qui sont dans un bureau de vote à être vaccinés?": les maires, favorables à la tenue des régionales, restent inquiets

Si 56% des maires sont favorables à la tenue des élections régionales et départementales, ils s'inquiètent tout de même sur le respect des normes sanitaires lors du scrutin.

Faut-il maintenir ou reporter les élections départementales et régionales prévues les 13 et 20 juin prochains? C'est l'objet du débat consultatif, suivi d'un vote non contraignant, qui aura lieu ce mardi après-midi à l'Assemblée nationale. Sans surprise, le Premier ministre Jean Castex va défendre devant les députés la tenue de ces scrutins dans deux mois conformément à l'avis des maires.

Consultés depuis la fin de la semaine dernière ils se sont montrés majoritairement favorables au maintien de ces élections : oui à 56%, non à 40%. Mais plusieurs maires s'inquiètent quand même de ne pas pouvoir organiser correctement le scrutin comme aux Mureaux, dans les Yvelines, en région Parisienne.

Car il y a 26 bureaux de vote à installer, des centaines d'assesseurs à trouver et pour le maire divers gauche de la ville de 32.000 habitants François Garay, c’est une vraie galère : "C’est du gel, c’est des masques et surtout de savoir si l’on oblige tous ceux qui sont dans un bureau de vote à être vaccinés".

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"Je ne suis pas trop en confiance dans un bureau de vote" 

Encore beaucoup de questions donc pour tenter de rassurer les électeurs. Géraldine Matzneff, la directrice des affaires générales à la ville des Mureaux, promet de son côté un vote sans risque: "L’électeur rentre dans la mairie, prend ses bulletins et se rend dans des isoloirs séparés, de façon à ce que personne ne touche pas les rideaux. C’est un parcours qui évite que les gens se croisent".

Mais pas de quoi convaincre tout le monde. Marie-France par exemple sait qu'elle n'ira pas voter: "Je ne suis pas trop en confiance dans un bureau de vote, il y a des gens qui mettent le masque, d’autre qui ne le mettent pas, il y en a qui sont proches les uns des autres et même manipuler les papiers, si quelqu’un les a touchés avant, c’est un risque", s'inquiète-t-elle. Aux Mureaux, moins d'un électeur sur trois s'est rendu aux urnes lors du 2nd tour des municipales, organisé en pleine pandémie, en juin dernier.

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Paul Barcelonne (avec Guillaume Dussourt)