Fréquenter régulièrement ses amis permettrait de retarder le développement de la maladie d'Alzheimer

Avoir des amis, entretenir de nombreuses relations sociales, protège notre cerveau de la maladie d'Alzheimer. C'est ce que confirme une étude publiée dans une revue scientifique britannique le 2 août dernier.
L'étude réalisée pendant 28 ans sur près de 10.000 participants montre que les interactions sociales sont bénéfiques pour la prévention du déclin cognitif, des démences et donc de la maladie d'Alzheimer. En effet, dans cette étude, les personnes de 60 ans qui ont eu des liens sociaux presque quotidiennement voient leur risque de développer une démence baisser de 12 % comparé à des personnes du même âge qui verraient leurs amis que quelques fois dans le mois. Une découverte qui pourrait permettre de prévenir les risques de développer ces maladies.
À Gif-sur-Yvette, dans l'Essonne, des clubs de l'amitié permettent aux personnes âgées de la commune d'entretenir leurs capacités cognitives. Lutter contre l'isolement tout en faisant travailler son cerveau. C'est le double avantage de ce club de l'amitié pour Simone 77 ans.
"Quand vous êtes seul qu’est-ce que vous avez à part la lecture, la télé. Alors que quand vous rencontrez du monde ça fait travailler la mémoire, les neurones", affirme-t-elle.
Plus de stimulation entre amis qu'en famille
Françoise, vient tout juste de rejoindre le club. Pour elle, c'est un moyen de rencontrer de nouvelles amies et par la même occasion de stimuler sa mémoire. "Au moins je suis obligée de me rappeler les prénoms. Là, c’était le moment des vacances donc on peut leur demander comment ça s’est passé...", indique-t-elle.
Et plus les interactions sociales sont nombreuses et fréquentes plus les risques d'apparition de symptômes de déclin cognitif comme la maladie d'Alzheimer diminuent. Éric Boulanger est gériatre au CHU de Lille.
"Quand on est avec sa famille, on est plus plan-plan, on s’auto-stimule moins. Et avec des amis, on stimule plus parce qu’on va puiser dans la réserve cognitive, c’est la réserve fonctionnelle du cerveau qui nous permet d’être en activité et donc de travailler pour le bien vieillir du cerveau", explique-t-il.
Pour être en bonne santé, mieux vaut donc soigner ses amitiés.