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"Je récupère progressivement ma vie d’avant": Priscille est la première française à bénéficier d'un bras bionique

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Priscille Deborah a subi une lourde opération pour pouvoir reconnecter ses nerfs à son nouveau bras. Elle pourra bientôt commander sa prothèse par la pensée.

Elle s'appelle Priscille Deborah et elle est la première Française à bénéficier d'un bras bionique. Une prothèse qu'elle apprend à manier en ce moment au centre de rééducation de la Tourmaline, à Saint-Herblain.

Il y a treize ans, Priscille a perdu ses deux jambes et son bras droit dans un accident. En novembre dernier, elle a subi une lourde opération pour pouvoir reconnecter ses nerfs à son nouveau bras. Elle pourra bientôt commander sa prothèse par la pensée, une vraie prouesse médicale.

Priscille entame le premier exercice de la séance. Elle apprend à maîtriser son nouveau bras bionique par la pensée, une expérience inédite en France.

"Finalement, je récupère progressivement presque ma vie d’avant voir plus, puisqu’il y a même presque des super pouvoirs avec la rotation à 360 degrés. J’ai envie de l’intégrer dans ma vie professionnelle. Je suis artiste peintre, donc j’ai envie de voir ce que ça fait de tenir un pinceau avec un nouveau bras droit", explique-t-il. 

Trop cher pour être généralisée?

Depuis l'amputation, les nerfs du bras droit de Priscille étaient endormis. Celle qui s'occupe de les réveiller c'est l'ergothérapeute Claire Bonamici-Jamet. "L’idée, c’est pouvoir l’entraîner comme une sportive, et qu’elle puisse séparer, dissocier tous ses mouvements pour ensuite pouvoir avoir des mouvements simultanés", explique-t-elle. 

La prothèse bionique a été conçue par le docteur Bagnarosa, il aimerait que d'autres patients puissent être équipés, mais il y a des freins.

"Il faut savoir que ça a un coup qui est assez élevé. Ça tourne autour de 160.000 euros. Pour pouvoir le généraliser, il faudrait que le service public puisse financer ce genre de système prothétique", indique-t-il.

Cette semaine, Priscille rentre chez elle en emportant la prothèse qu’elle va désormais porter la prothèse tous les jours. "On sent qu’on est pionnière et qu’on ouvre des voies pour d’autres et ça, c’est super exaltant d’apporter de l’espoir", confie-t-elle. 

Pour le moment, la prothèse a été financée en partie par la sécurité sociale et par des donateurs privés, mais Priscille cherche toujours des fonds. 

Anaïs Denet avec Guillaume Descours