RMC

"Je viens de sauver quelqu'un avec mes mains": l’appli "Staying Alive" associe citoyens et pompiers aux premiers secours

Le "samedi qui sauve", c'est ce samedi à Paris, pour la 4e édition. Les franciliens pourront bénéficier d'une initiation gratuite aux gestes qui sauvent dans les mairies d'arrondissements.

Lors d'un malaise ou un arrêt cardiaque, chaque minute compte. Si aucun geste de réanimation n’est pratiqué, 4 minutes sans oxygène suffisent pour créer des lésions irréversibles au cerveau.

Pour maximiser les chances de survie, les sapeurs-pompiers et l'application "Staying Alive" se sont associés pour dépêcher le plus rapidement possible sur place un secouriste.

N'importe quel citoyen formé aux techniques de secours peut s'inscrire sur l'application. Il peut alors être appelé à tout moment pour prodiguer un massage cardiaque. L'application recense aussi tous les défibrillateurs à proximité.

"Après 17 minutes de massage, l’homme s’est remis à respirer"

Pour l'instant seules les personnes en arrêt cardiaque sur la voie publique peuvent bénéficier de l'intervention d'un "bon samaritain" via cette application.

Du travail au massage cardiaque, RMC est allée à Paris rencontrer une bonne samaritaine qui a vécu le coup de chaud. Alix, analyste, n'est jamais très loin de son téléphone. Depuis qu'elle s'est inscrite sur l'application "Staying Alive" elle a déjà été appelée deux fois.

"Quand je suis arrivée, l’homme de 68 ans était déjà allongé au sol. Après 17 minutes de massage, l’homme s’est remis à respirer. A ce moment là, on se dit, je viens de sauver quelqu'un avec mes mains alors que j’étais en train de bosser il y a 10 minutes".

"A chaque minute qui s’écoule c’est quasiment 10% de chances de survie en moins"

De l'autre côté de l'application il y a un centre de secours comme à Montigny le Bretonneux. Ici c'est le lieutenant Emmanuel Moreau qui appelle les bons samaritains dès qu'un malaise intervient sur la voie publique: "On déclenche les téléphones qui sont dans un rayon de 500 mètres, autour de l’adresse localisée. Et là, un bon samaritain répond".

Pour l'opérateur Thierry Domergue, une réponse rapide peut faire toute la différence.

"A chaque minute qui s’écoule c’est quasiment 10% de chances de survie en moins. On va pouvoir également lui donner d’autres missions par exemple, rechercher un défibrillateur. C’est une réelle plus-value pour la prise en charge de la victime".

Dans les Yvelines, 1.300 bons samaritains peuvent à tout moment se mettre au service des pompiers.

Benjamin Pelsy (avec Caroline Petit)