"L'heure de lever toutes les contraintes sanitaires n'est pas venue": pourquoi le gouvernement reste (finalement) prudent

Potentielle 4ème vague épidémique dès la fin de juillet : faut-il passer à la vaccination obligatoire tout de suite? - Unsplash
Prudence est mère de sûreté. Du moins, c'est le diction qui le dit. Il n'y aura pas d'"adaptation" du pass sanitaire avant le 15 novembre, a indiqué jeudi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Le gouvernement "travaille à des adaptations du pass sanitaire", car "ni le masque, ni aucune autre mesure qui existe aujourd'hui ne sont éternels, et dès lors qu'on pourra les réduire, évidemment nous le ferons", sur la base des recommandations des scientifiques, a-t-il expliqué à l'issue du Conseil des ministres. Mais "l'heure de lever toutes les contraintes n'est pas venue (...) Si adaptation du pass il devait y avoir, elle ne saurait être envisagée avant le 15 novembre", a-t-il souligné, appelant à la "vigilance" face au risque d'un regain de l'épidémie de Covid avec l'arrivée de l'hiver.
C'est pour cette raison que le gouvernement reste prudent. L'un des exemples les plus parlants est la Mayenne.
Le taux d'incidence dans le département est repassé au-dessus des 50 cas pour 100.000 habitants. Avec des pics de contamination dans certaines communes. Autre signal d'alarme, 3 personnes sont en réanimation en Mayenne, il n'y en avait plus depuis août. Source principale des clusters: les fêtes communales, les lotos...
"Les gens sont vaccinés, il y a un sentiment de sécurité, mais le virus continue de circuler" s'alarme le président du département, qui appelle à un respect plus strict des gestes barrières.
Et surtout, pour les plus de 65 ans, à prendre rendez-vous pour la troisième dose de vaccin. Parce que les plus âgés, même vaccinés, sont encore touchés par le virus. Un cluster a été détecté il y a quelques jours dans un Ehpad de la Sarthe, et a causé la mort de cinq résidents.
Le gouvernement le sait, les prochains mois seront plus favorables à la circulation du virus. Une cinquième vague n'est pas exclue, mais difficile d'anticiper son ampleur avec une grande partie de la population vaccinée.
La loi prévoit une application du pass sanitaire jusqu'au 15 novembre, et un projet de loi pour le proroger au-delà de cette date doit être présenté le 13 octobre en Conseil des ministres.