"Le directeur a préféré fermer le service plutôt que d’entamer un dialogue social": à Toulouse, un service d'urgence fermée depuis dimanche matin

C’est la direction qui a pris la décision de cette fermeture à la suite d’une grève des personnels qui réclament plus de moyens depuis 29 jours. Le bras fer continue. Chacun campe sur ses positions.

C’est un bras de fer qui dure. Le service d’urgence de l’hôpital Ducuing à Toulouse est fermé depuis dimanche matin 6h. C’est la direction qui a pris la décision de cette fermeture à la suite d’une grève du personnel qui réclament plus de moyens depuis 29 jours. Et pour Isabelle, infirmière aux urgences, pas question de lâcher. 

"Nous voulons une aide-soignante toute la nuit, sur la même place horaire que l’infirmière. La direction nous propose une aide-soignante sur 4 heures. Et ça, ce n’est pas suffisant", explique-t-elle. 

Les personnels soignants et les médecins ont décidé de durcir le mouvement, explique Françoise Vidalou, délégué CGT de l’établissement.

"Le service des urgences a carrément fermé, car les médecins ne se sentant plus en sécurité pour soigner en sécurité les patients, ont été obligés soit de se mettre en maladie, car ils étaient épuisés, soit d’être en grève dure, donc le directeur a préféré fermer le service plutôt que d’entamer un dialogue social », précise la syndicaliste.

Un appel à la grève totale

Malgré les sollicitations, le directeur n’a pas souhaité s’exprimer. De son coté, Djilali Mazouzi, de la CGT, appelle à une grève totale pour après-demain.

"Nous souhaitons que les salariés de l’hôpital se mobilisent, nous rejoignent jeudi pour soutenir le service des urgences, car quitter cette crise, ce n’est que collectivement que l’on s’en sortira", affirme-t-il.

Et pour aider les grévistes, une cagnotte a même été ouverte sur internet. Au total, 269 services d'urgences étaient en grève en France le 31 octobre selon le collectif Inter Urgences.

Jean-Wilfrid Forquès avec Guillaume Descours