Le message de Konan, hospitalisé à cause du Covid-19: "La vaccination est indiscutable, il faut la faire"
4081 cas positifs ces dernières 24h, c'est 66% de plus par rapport à mercredi dernier. Si le nombre d'hospitalisations baisse encore, le gouvernement craint que cette augmentation des cas se ressente dans les hôpitaux dans les semaines à venir.
Sur 350 lits, cinq sont occupés par des patients Covid contre 200 en pleine crise. Parmi eux, Konan. Il a été admis mardi ici à l'hôpital de Melun, deux jours après les premiers symptômes.
"J’ai senti une très grosse fatigue, de la diarrhée, une toux grasse, de la fièvre. Ce n’est pas un leurre, c'est une réalité quel que soit votre âge, votre taille, ou votre origine", détaille-t-il.
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Pas simple de se retrouver enfermé à l'hôpital pour ce trentenaire, en bonne santé, mais pas vacciné.
“La vaccination est indiscutable. Il faut la faire en fait. Je regrette parce que j’avais prévu de partir en vacances et je pense que ce n’est plus la peine maintenant. Pas dans cet état-là en tout cas. C’est très frustrant en tout cas”, assure-t-il.
Deux étages au-dessous, en réanimation. Le service est calme et ne compte plus que deux patients Covid graves qui n'avaient reçu aucune dose constate Nisrine, infirmière.
"On continue à avoir malgré tout des entrées de patients Covid. C’est un peu au compte goutte. Ce sont des patients qui ne sont pas vaccinés", indique-t-elle.
Un risque de saturation des hôpitaux à venir?
Et c'est bien la preuve que la vaccination est efficace explique Mehran Monchi, chef de service de médecine intensive et réanimation à l’hôpital de Melun.
“Le seul moyen d’éviter une maladie grave, c’est la vaccination. Depuis quatre à cinq semaines, les seuls qui arrivent sont soient des gens non-vaccinés, soit des gens qui ont des traitements qui diminuent l'immunité, les personnes greffées par exemple et chez qui le vaccin a moins d’effet. Nous avons eu des greffés, vaccinés qui sont morts à l’hôpital. Il n’est pas acceptable que cette situation continue”, pointe-t-il.
Se vacciner pour protéger sa vie et celles des autres. Et pour éviter à nouveau une saturation des hôpitaux. “Si le nombre de vaccinés reste insuffisant, à l’automne, il y aura à l’évidence une reprise épidémique. Il faut juste qu’il y ait 10% de la population qui se contamine pour que les hôpitaux soient de nouveau à genoux”, assure-t-il.
Les effets de l’augmentation récente des contaminations se feront sentir dans les hôpitaux dans 2 à 4 semaines.