"Le variant britannique va dominer": un cas sur dix en France possiblement dû au variant anglais
Il gagne du terrain. Un cas de Covid-19 sur dix actuellement détectés en France pourrait être dû au variant anglais du coronavirus, soit trois fois plus que durant la première semaine de janvier, selon des estimations données mercredi par le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.
"Les études qui nous ont été présentées ce matin (...) font état d'une estimation au 8 janvier à 3,2% de cas liés au variant (...) séquencé en Grande-Bretagne", a indiqué M. Attal à l'issue du Conseil des ministres, en mentionnant ensuite "des estimations sur le fait que ce variant circulerait aujourd'hui dans 10% des cas". "C'est donc une augmentation, une diffusion de ce variant à laquelle nous faisons face", a-t-il ajouté.
Une hausse de la circulation de ce variant plus contagieux, ainsi que d'autres initialement repérés en Afrique du Sud et au Brésil, pourrait entraîner des mesures plus strictes dans les prochains jours, comme cela a déjà été décidé dans d'autres pays. La première estimation donnée par Gabriel Attal vient d'une enquête menée par l'agence sanitaire Santé publique France sur les tests PCR positifs des 7 et 8 janvier et appelée "enquête flash".
Ce jeudi, Santé Publique France doit publier les dernières données consolidées de l'enquête flash menée il y a trois semaines sur la circulation du variant anglais.
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Selon les résultats définitifs de l'enquête réalisée début janvier, le variant anglais représente 3,3% des cas positifs et il est présent partout, mais avec de grandes disparités régionales. Seulement dans 0,2% des cas pour certaines régions et jusqu'à 7% en Île-de-France ou en Provence Alpes-Côte-d'Azur.
10% des cas en Île-de-France
Depuis début janvier, ces chiffres ont évidemment évolué. Pour l'Assistance publique Hôpitaux de Paris, ce serait même près de 10% des cas en Île-de-France ces deux dernières semaines. Cela confirme une tendance à la hausse de ce variant qui selon les modélisations de l'institut Pasteur pourrait représenter plus de 60% des cas en mars. Même si le couvre-feu à 18h ralentit un peu sa progression d'après le professeur de virologie Bruno Lina, "la bascule est inévitable, ce mutant britannique va dominer".
D'ici dix jours, une autre enquête permettra d'en savoir plus sur la circulation des variants sud-africains et brésiliens.