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"Les moustiques sont plus dangereux": pourquoi les punaises de lit ne doivent pas faire paniquer

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Le problème de la prolifération des punaises de lit inquiète de plus en plus les Français, à tel point que le gouvernement organise une réunion interministérielle ce vendredi. Il n'y a pourtant pas besoin de rentrer dans une psychose, selon un spécialiste.

Des suceurs de sang qui sèment la panique. La prolifération des punaises inquiète de plus en plus les Français ces dernières semaines, après une multiplication des cas et de vidéos publiées sur les réseaux sociaux faisant état de présence de nuisibles dans les transports et des écoles à Paris ou encore Marseille.

Les Jeux olympiques en tête, le gouvernement tente de rassurer face à l'angoisse suscitée par ces signalements, rapportés frénétiquement jusque dans les médias étrangers, malgré l'absence de cas confirmés récemment par les opérateurs de trains et d'avions.

Ces nuisibles sont des habitués des chambres depuis de nombreuses années, comme le rappelle Yvan Rimbaud, gérant de "Halte Nuisibles", dans "Charles Matin" ce vendredi sur RMC.

"On en voit tous les jours depuis des années. On a une augmentation (d'interventions) depuis cet été avec +65% de sites infestés traités selon les chiffres de notre syndicat (CS3D)", illustre-t-il, estimant qu'il ne faut toutefois "pas paniquer".

L'invité de Charles Matin : Punaises de lit, faut-il paniquer ? - 06/10
L'invité de Charles Matin : Punaises de lit, faut-il paniquer ? - 06/10
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La punaise de lit n'est pas un vecteur de maladies

"Il n'y a pas de crainte à avoir. La punaise n'est pas un vecteur de maladie, il n'y a pas de problème sanitaire sauf si on laisse le problème s'installer chez soi. Là, il y a un risque psychique avec un sentiment de harcèlement", décrit-il.

"Il faut continuer à vivre", plaide-t-il, relativisant le problème avec une illustration simple.

"Un moustique est plus dangereux qu'une punaise de lit et personne ne parle des moustiques!"

Le constat fait pourtant état d'une psychose qui est tout de même bien installée, Yvan Rimbaud racontant une anecdote qu'il a vécu dans un train récemment. Des personnes se plaignaient de piqûres de punaises dans un wagon, tout le monde se grattait. Il a alors tout vérifié et... rien. "Ce n'était absolument pas ça, psychose générale... J'ai pris le temps de rassurer tout le monde", explique-t-il.

"Il ne faut pas rentrer dans le 'tout tuer'"

D'autant que les insectes, même nuisibles, ne sont pas tous à éradiquer. "C'est important aussi d'avoir une biodiversité et on ne doit pas tout éliminer. C'est normal d'avoir des nuisibles dans notre environnement: il ne faut rentrer dans le 'tout tuer'", clame-t-il.

Le bon geste à adopter selon lui en cas de suspicion de punaise: se déshabiller dans une baignoire, car si on en fait tomber on les voit rapidement et on peut les évacuer dans les canalisations.

Ce problème des punaises de lit est pris très au sérieux par le gouvernement, et le sujet est même au cœur d'une réunion interministérielle ce vendredi à Matignon autour de la Première ministre Elisabeth Borne, pour trouver une réponse rapide et efficace à ce souci.

J.A.