Obésité, surpoids: Michel Cymes alerte sur la "catastrophe sanitaire" qui sévit en France

Michel Cymes avait la mine grave, alarmiste, ce mardi matin. Et il y a de quoi. Sur RMC et RMC Story, le très médiatique médecin n’a pas retenu ses mots pour évoquer la santé physique et la nutrition des Français.
Dans des statistiques publiées par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), le nombre de Français en surpoids, voire en obésité, est en augmentation cette année encore. Près d’un Français sur deux est considéré comme étant en surpoids, un phénomène qui s’aggrave notamment chez les 18-24 ans. L'obésité connaît "une augmentation qui est forte dans les classes d'âge les plus jeunes", a expliqué Annick Fontbonne, épidémiologiste à l'Inserm.
Dans le parti pris du jour, dans l’émission Apolline Matin, Michel Cymes a notamment été invité à réagir à un sujet de RMC montrant une mère de famille qui explique emmener de manière plus récurrente ses enfants dans un McDonald’s, car cela lui “revient moins cher”.
En réponse, Michel Cymes a souhaité souligner que d’aller “dans un fast-food, ce n’est pas un repas complet”. Si “l’enfant n’aura plus faim au bout de son burger”, le médecin rappelle qu’on ne lui aura pas apporté ce dont un enfant a besoin pour sa croissance.
"Je pense qu’il y a aussi une question d’idée reçue sur le fait qu’un enfant qui n’a plus faim est un enfant qui a reçu ce dont il avait besoin, et c’est un problème”, abonde-t-il.
Tout en essayant de se montrer compréhensif envers les parents en difficulté, Michel Cymes assurant savoir “qu’il y a des témoignages de gens qui disent “je n’ai pas le temps, je passe une heure dans les transports le matin, et une heure le soir, c’est beaucoup plus cher de préparer à manger”, le médecin-présentateur estime qu’il “y a un moment où il va falloir que les Français se responsabilisent et se disent oui, j’ai pas envie de faire à manger, oui c’est plus compliqué parce qu’il faut faire les courses et prendre du temps pour faire à manger chez soi, mais en même temps il en va de l’avenir de ces enfants”.
Catastrophe sanitaire, infarctus à 30 ans… Cymes est inquiet
Avec ces 47,3% de Français en situation de surpoids, dont 17% seraient même considérés comme obèses (soit une situation de surpoids maladif), Michel Cymes ne mâche pas ses mots pour décrire la situation actuelle.
“Les chiffres que l’on a aujourd’hui, c’est une catastrophe sanitaire, il faut bien peser les mots. C’est-à-dire que ces enfants qui aujourd’hui sont en surpoids ou obèses, feront des adultes obèses. Un enfant qui aujourd’hui est obèse, on prépare son infarctus à 30 ans”, a lancé Michel Cymes au micro d’Apolline de Malherbe.
Tout en assurant ne pas vivre “dans le monde des Bisounours”, Michel Cymes explique que les parents doivent assumer leur “responsabilité en tant que parent”, pour “essayer de comprendre que nourrir un enfant dans un fast-food, c’est lui donner des produits ultra transformés (...), et c’est ne pas jouer son rôle de parent”.
Un manque d’activité criant chez les jeunes?
Et pour le médecin, actuellement en tournage d’un nouvel opus de l’émission Les pouvoirs extraordinaires du corps humain, l’autre souci de la mauvaise condition physique des Français s’explique par le manque d’activité sportive.
“Vous savez en médecine c’est très simple, tout ce qui rentre doit sortir”, entame-t-il, provoquant un sourire chez Apolline de Malherbe. Mais, poursuit-il, “ce n’est pas uniquement ce que vous imaginez, ça peut être dépensé en termes de calories par l’activité physique”.
Et là encore, “on est dans un pays catastrophique sur le plan de l’activité physique des jeunes”. Michel Cymes explique d’ailleurs que “l’OMS a fait une enquête auprès de 145 pays pour savoir quel était le niveau d’activité physique chez les jeunes, et on est 119e!”
Un classement qui interroge et qui inquiète grandement l’ancien ancien chirurgien spécialisé en otorhinolaryngologie, qui déplore que la France, “l’un des pays les plus riches au monde, où il y a tout… Et bien pour 80% des enfants, l’activité physique principale, c’est le cours d’EPS à l’école”. Beaucoup de travail reste donc à faire pour sauver la condition physique dégradante des citoyens français.