"On est extrêmement méfiant": le Dr Jérôme Marty attend "des actes" du ministre de la Santé Frédéric Valletoux

Et de sept en autant d'années. Le remaniement ministèriel a accouché d'un septième ministre de la Santé en sept ans. Après Agnès Buzyn, François Braun et Olivier Véran et François Braun pour ne citer qu'eux, c'est Frédéric Valletoux qui devient le nouveau ministre de la Santé à l'issue du remaniement gouvernemental.
Une nomination qui fait grincer des dents chez les médecins généralistes. A la tête de fédération hospitalière de France pendant dix ans, le nouveau ministre de la Santé avait plusieurs fois pointé du doigt le déséquilibre entre l'hôpital public et la médecine libérale en matière de permanence de soins.
"L'hôpital est au sol"
"Frédéric Valletoux a eu des paroles très dures à l’égard des médecins libéraux", rappelle ce vendredi sur RMC et RMC Story le médecin Jérôme Marty. "On est obligé de regarder le passé pour voir ce qu’il va se passer à l’avenir", ajoute le praticien, président du syndicat UFML.
"Avec Valletoux à la tête de la Fédération hospitalière de France, il n’y a jamais eu autant de fermetures de lits, de manque de personnel, et l’hôpital est au sol. C’est ça le bilan de monsieur Valletoux à l’hôpital", ajoute le praticien sur le plateau des "Grandes Gueules".
"J’attends des actes"
"Quand il a quitté cette fonction, il fait une loi qui a réussi à faire descendre tous les médecins et syndicats dans la rue, ce qui est historique. On est extrêmement méfiant", poursuit Jérôme Marty.
Pourtant, il faudra bien discuter avec le nouveau ministre alors que les négociations liées à la revalorisation de la consultation ont repris le jour du remaniement: "On est en pleines négociations et Gabriel Attal et Emmanuel Macron voudraient rompre ces discussions qu'ils ne s’y prendraient pas autrement", estime Jérôme Marty.
Mais le médecin veut tout de même laisser sa chance au nouveau ministre de la Santé: "Maintenant, j’attends des actes. Le système est au sol, j’espère qu’il va recréer de la confiance", conclut-il.