"On était tous entassés dans l'amphi": à l'heure des partiels, des restrictions sanitaires disparates dans les universités

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Les universités sont confrontées à un vrai casse-tête alors que l'épidémie de Covid-19 sévit toujours et que La lin d'année est une des périodes où l'affluence dans ces établissements est la plus forte: comment faire passer les partiels en présentiels tout en respectant les distances de sécurité?
En l'absence de consignes de la part du ministère, les universités n'abordent pas les partiels de la même manière. Exemple à Nanterre, lundi lors du partiel de droit administratif de Ledji en L2, qui a senti l'angoisse monter, en découvrant ses conditions d'examen, 3 heures durant:
"On était tous entassés dans l’amphi parce qu’il manquait des places. Il y avait énormément d’étudiants qui toussaient ou qui avaient enlevé leurs masques. J'ai remarqué rien n'a été fait depuis l’année dernière pour mieux organiser ces partiels", raconte-t-elle à RMC.
Le ministère écarte tout retour du distanciel
Chaque université est libre de s'organiser comme elle l'entend, alors pour éviter ce genre de situations d'autres structures, préfèrent prendre les devants. A L'université d'Aix-Marseille, les partiels sont en janvier, et pour l'occasion, Eric Berton son directeur appliquera temporairement le retour de certains cours en distanciel:
"On a besoin d’espace donc on a décidé de libérer des salles et pour cela on a mis des cours magistraux et des travaux dirigés en distanciel pour les 15 premiers jours du mois de janvier", explique-t-il.
Contacté, le ministère de l'Enseignement supérieur déclare que le retour du distanciel n'est en aucun cas sur la table, et assure que les universités sont des endroits sûrs. Seuls 11 clusters y ont été détectés depuis la rentrée de septembre.
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