"On peut au moins doubler le nombre de cyclistes en cette période": le vélo, moyen de circuler le plus sain après le confinement
Le déconfinement approche. Le 11 mai, les transports en commun pourraient à nouveau être bondés, ce qui fait craindre une deuxième vague de contamination. Alors certains voient le vélo comme la meilleure alternative pour la période post-confinement.
Tous les jours, Eugénie enfourche son vélo pour se rendre au travail. Une habitude prise pendant le confinement, et qu'elle compte bien garder après le 11 mai.
“C’est tellement agréable de pouvoir circuler à vélo sans faire attention aux voitures, sans se faire klaxonner. Je pense que je prendrai plus facilement le vélo que le métro, ça sera plus rassurant et plus agréable”, explique-t-elle.
Un besoin d'infrastructures
Car le vélo permet de maintenir la distanciation sociale pendant le déconfinement. L'occasion pour tout le monde d'adopter de nouveaux réflexes, selon Olivier Schneider, président de la Fédération des Usagers de la Bicyclette.
“Le but, c’est de convaincre les parents de laisser leurs enfants aller au collège à vélo, les employeurs à inciter leurs employés à venir au travail à vélo. On peut au moins doubler le nombre de cyclistes en cette période”, confie-t-il.
Et pour accueillir ce nouvel afflux, plusieurs villes en France prévoient des aménagements. Notamment des pistes cyclables temporaires. Pierre Serne est président du Club des villes et territoires cyclables. “C’est matérialisé soit par des plots, soit des barrières. Ca permet comme ça de déployer très vite un certain nombre d’aménagements et c’est vraiment de ça dont on va avoir besoin dans la période qui vient”, indique-t-il.
Ces axes ne doivent pas concerner que les centre-villes selon lui, mais aussi être étendus aux zones périurbaines.