Plus 21% de recours aux soins la semaine dernière: pourquoi les allergies sont si présentes

Les yeux qui piquent, le nez qui coule, la gorge qui gratte… Si vous avez eu l'impression d'être plus touché la semaine dernière par les symptômes traditionnels des allergies que d'habitude, vous n'êtes pas seuls. Et ça ne devrait pas s'améliorer ce week-end avec la chaleur qui revient.
La semaine dernière, les recours aux soins pour allergie à SOS Médecins ont augmenté de 21% selon Santé Publique France. Et le passage aux urgences dû à une allergie aussi, plus 12%, soit 266 passages en plus.
Le risque d'allergie est, en effet, actuellement très élevé. La carte du Réseau national de surveillance aérobiologique, mercredi, montrait une France presque entièrement rouge à l'exception du Finistère et de quelques départements du sud du pays.
Les signes de la crise d'allergie, ils sont reconnaissables tout de suite. “J’ai les narines qui se bouchent, les yeux qui coulent et qui grattent”, indique un Parisien. “J’en ai souvent, mais la semaine dernière, c’était encore pire”, assure une jeune femme. “C’est vrai qu’il y a eu un pic, c’est évident. J’étais avec ma fille et mon petit-fils et tous les trois ont a été gênés", ajoute une dernière.
Le vent venant du Sahara responsable?
Des symptômes qui ont même poussé Ingrid à se procurer des antihistaminiques. “Je n’en avais jamais eu auparavant. En-tout-cas jamais sur les yeux. C’est vraiment ça qui m’a inquiété. Une irritation type petite brûlure. Donc je suis allé me renseigner à la pharmacie et ils m’ont dit que c’était très certainement des allergies”, explique-t-elle.
Les recours à SOS Médecins pour les allergies ont bondi de 21 % la semaine dernière. Peu étonnant pour Jean-Charles Bonneau, médecin allergologue.
"Soit ce sont des patients qui n’avaient pas pris soin de renouveler leurs stocks de traitement, soit ce sont des gens qui, pour la première année sont gênés alors qu’ils n’avaient pas de symptômes, les années précédentes”, pointe-t-il.
Cet épisode marqué s'explique aussi selon lui, par le passage sur le territoire la semaine dernière d'un vent en provenance du Sahara qui a pu augmenter les sensibilités.