"Sans les infirmières et les médecins de province, on n'aurait pas pu faire face": en Ile-de-France, les renforts arrivent face au coronavirus

Des lits de réanimation ouvrent ce jeudi matin à l'hôpital Henri-Mondor à Créteil dans le Val-de-Marne. Une vingtaine aujourd'hui et jusqu'à 85 progressivement d'ici une semaine. La direction de l'hôpital a mis en service deux étages d'un nouveau bâtiment qui auraient dû être opérationnels au 1er octobre prochain.
C’est donc dans les odeurs de peinture fraîche et les respirateurs à peine installés que Clémentine, jeune infirmière d’une petite clinique de Corrèze découvre son tout nouvel univers de travail : la réanimation.
“Le bloc, c’est une spécialité qui est à part. Il y a beaucoup de choses qui changent. Les machines changent, tout ce qui est l’équipement ça change. J’avais quelques bases que j’ai retrouvées, je vais peut-être un peu mieux dormir”, affirme-t-elle.
Des soignants venus de toute la France
Il faut normalement un an de tutorat pour qu’un infirmier en réanimation soit prêt. Aujourd’hui, c’est formation express sous l’œil inquiet des plus expérimentés comme Emidio.
“Ca nous préoccupe un petit peu, mais je pense qu’à ce stade-là et à ce niveau-là, toutes les aides nous seront bénéfiques. Pour nous, c’est vraiment fort”, assure-t-il.
Il faut quatre fois plus de soignants en réanimation que dans la plupart des autres services, le chef d’exploitation El Hadi Ben Mansour a besoin de ces renforts. “Sans les infirmières et les médecins de province, sans l’aide des autres hôpitaux de l’APHP, c’est sûr qu’on n'aurait pas pu faire face”, admet-il.
150 soignants se sont déjà portés volontaires de Brive-la-Gaillarde, de Cannes et de la France entière.