Soins dentaires à l’étranger: comment se faire rembourser?

Il y a trois ans, Mohammed, qui a écrit à RMC depuis la Moselle, a besoin d’une restauration complète de sa dentition. Il se renseigne, compare les prix en France et à l’étranger. Il tombe sur une clinique à Sofia, en Bulgarie. C’est l’Union européenne, il est rassuré. Devis: 13.000 euros pour 18 implants dentaires, les couronnes qui vont avec, vols et hébergement. C’est trois fois moins cher que les tarifs pratiqués en France.
Une fois rentré chez lui, Mohammed constate qu’il manque quatre implants. L’un d’eux est fissuré, d’autres bougent anormalement. La clinique bulgare lui promet un suivi en France par un dentiste partenaire. Finalement, il n’en est rien. Depuis, il demande un remboursement partiel de la facture, en vain.
De plus en plus de Français se soignent à l'étranger
Se faire soigner hors de France, c’est tentant, mais ce n’est pas sans risque. Pourtant, comme Mohammed, de plus en plus de Français franchissent le pas. Les derniers chiffres disponibles datent de 2018, mais ils sont illustrants: 32.000 citoyens ont reçu des soins dentaires à l’étranger, 30% de plus que quatre ans plus tôt. Et ce n’est que dans l’Union européenne.
La tendance reste à la hausse et on comprend pourquoi, quand on sait qu’un Français sur cinq renonce à des soins dentaires parce qu’ils coûtent trop cher. Et quand on choisit d’aller à l’étranger, on peut se faire rembourser par la sécurité sociale. C’est possible, en vertu d’un principe: la libre circulation et la mobilité des patients.
Pour des soins programmés, il faut évidemment qu’ils soient pris en charge par la sécurité sociale en France. Ce n’est pas le cas des implants dentaires par exemple. Seules les couronnes sont en partie remboursées. Pour certains actes, il faut obtenir une autorisation préalable de prise de charge de votre caisse d’Assurance maladie, donc renseignez-vous bien avant de partir. Et sachez que les délais de remboursement sont longs, très longs: six mois minimum et jusqu'à 18 mois.
Pour interpeller, lancer l’alerte sur un sujet qui vous concerne, une adresse: canousconcerne@rmc.fr