Un deuxième élevage de canards contaminé par la grippe aviaire en France
Un deuxième élevage de canards a été contaminé par une "influenza aviaire hautement pathogène H5N8" dans le département des Landes où "la maladie progresse", a annoncé jeudi la préfecture. Ce nouveau foyer, identifié dans la commune de Saint-Geours de Maremne, a été confirmé par le laboratoire national de référence de l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire), a précisé la préfecture dans un communiqué.
Cette commune se trouve dans le sud du département, non loin de Bénesse-Maremne, où un premier cas avait été confirmé en début de semaine dans un autre élevage dont les 6.000 canards avaient été abattus. Pour tenter d'isoler la progression du virus, non transmissible à l'homme, la préfecture a placé une quarantaine de commune dans une "zone de protection".
La préfecture rappelle que "les personnes par leurs tenues, (vêtements, bottes...), les roues de véhicule, le matériel peuvent être porteurs du virus après avoir été en contact avec des oiseaux infectés, domestiques ou sauvages". Elle appelle aussi "à la plus grande vigilance de tous les acteurs, notamment les éleveurs, les promeneurs, les chasseurs, les propriétaires particuliers de basses-cours, les autres détenteurs d'oiseaux et les vétérinaires pour tout mettre en oeuvre afin de se protéger contre la propagation de ce virus".
Pour tenter d'isoler la progression du virus, non transmissible à l'homme, la préfecture a placé une douzaine de communes dans une "zone de protection" tandis qu'une zone de surveillance plus étendue en inclut davantage.
Lors de l'annonce du premier cas, la préfecture avait expliqué que la "zone de protection" incluait les communes situées dans un rayon de 3 km et la "zone de surveillance" un rayon de 10 km autour de l'élevage contaminé.
Ce retour de l'influenza aviaire (communément appelée grippe aviaire) renvoie les éleveurs de canards du Sud-Ouest aux crises des hivers 2015/16 et 2016/17, quand des épizooties de ce type avaient engendré des abattages massifs, alors même que la filière est déjà durement touchée par l'épidémie de covid, qui a fermé les restaurants et raréfié les occasions festives.
"Non transmissible à l'Homme"
Le virus, "non transmissible à l'Homme, circule activement dans la faune sauvage en Europe par l'intermédiaire des oiseaux migrateurs", rappelle le ministère.
Les premiers cas français avaient été détectés en novembre dans des animaleries, en Corse et dans les Yvelines, toutes livrées en oies par un particulier du Nord, selon des informations du ministère livrées début décembre. Plusieurs cas de cette maladie, hautement contagieuse et mortelle pour les oiseaux, ont également été confirmés parmi la faune sauvage.
Les autorités rappellent systématiquement que "l'influenza aviaire n'est pas transmissible à l'Homme par la consommation de viande de volailles, oeufs, foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire".
Oiseaux migrateurs soupçonnés
Dans la première zone, avait détaillé la préfecture, les services sanitaires vont effectuer des prélèvements obligatoires dans toutes les exploitations et les basses-cours. Dans la seconde, cette obligation ne porte que sur les élevages de canards. Dans les deux zones, les mouvements d'animaux sont interdits, tout comme la chasse au gibier à plumes.
Plusieurs cas de cette maladie, hautement contagieuse et mortelle pour les oiseaux, ont aussi été confirmés dans la faune sauvage, notamment une oie bernache en Loire-Atlantique et trois cygnes en Meurthe-et-Moselle.
Le virus circule activement par l'intermédiaire des oiseaux migrateurs et cette zone des Landes est située dans un couloir migratoire. Pour le premier cas, la préfecture des Landes avait d'ailleurs invoqué "une suspicion de contamination par la faune sauvage".