Un Français sur quatre veut faire un don cette année: avec la crise sanitaire, nous sommes plus généreux et solidaires

Pendant le confinement, tout le monde a eu des gestes de solidarité, principalement envers l'entourage proche, et les voisins. Mais beaucoup de Français ont aussi mis la main à la poche. Un quart d'entre eux a déjà fait un don à une organisation caritative depuis le début de l'année.

C'est l'un des rares bons côtés révélés par la crise sanitaire qu'on vient de vivre. Les Français se sont montrés plus solidaires et plus généreux depuis le début de l'année. C'est ce qui ressort du Baromètre des Apprentis d'Auteuil, dont les chiffres sont publiés jeudi matin. 

La crise sanitaire, le confinement, les difficultés sociales que ça a engendré... La situation a beaucoup fait réfléchir Mohez, un pharmacien de 35 ans.

“J’ai vu une file d’attente dans un centre du Secours populaire. Ca m’a touché. On dépense en resto, en sortie tout ça donc autant que ça aide les gens dans le besoin”, confie-t-il. 

Alors il n'a pas hésité à mettre la main au porte-monnaie pour aider les associations caritatives. Encore plus que d'habitude. “Entre février et mars, je pense que j’ai contribué à hauteur de 300 euros. J’ai donné à Secours populaire, Médecins sans frontières et aux Restos du cœur”, détaille-t-il.

Une augmentation des dons

Un cas loin d'être isolé. Les dons et promesses de dons sont de plus en plus importantes. C'est ce qui frappe Stéphane Dauge, le directeur de la communication des Apprentis d'Auteuil qui a réalisé ce baromètre. “On a tout de même un Français sur quatre qui dit qu’il compte donner cette année 25% de plus que ce qu’il a donné l’année dernière. Et le don moyen qui est évoqué par ces donateurs est de 300 euros. Donc on peut supposer une hausse des dons”, explique-t-il.

La crise sanitaire a donc créé un élan. L'enjeu est de faire en sorte qu'il perdure, que ce ne soit pas qu'un épiphénomène. C'est dans ce but que la styliste et philanthrope Agnès B. lance, elle aussi, un appel, notamment envers les plus riches.

“Moi je suis très heureuse de cette prise de conscience qu’il y a eu grâce à ce covid. J’espère que ça va durer sur le long terme. Une fois qu’on l’a en soit ça devient presque automatique et normal. On va voir ce que ça donne. Je pense que les gens ont pu changer. J’ai une nature optimiste et j’espère que les gens ont changé en bien”, indique-t-elle.

Optimisme conforté par le baromètre. Sur 10 Français gagnants plus de 10.000 euros, huit prévoient de donner d'ici la fin de l'année.

Martin Bourdin avec Guillaume Descours