"Une centaine de morts par an": les intoxications au monoxyde de carbone reviennent avec le froid

Le froid fait son retour cette semaine, avec des températures en baisse. Il est donc l'heure de rallumer le chauffage dans les logements. Mais attention aux intoxications au monoxyde de carbone. Ces derniers jours, les pompiers ont dû intervenir à plusieurs reprises.
À Paris, dimanche soir, une mère de famille est même décédée. Le pronostic vital du père, transporté à l'hôpital, est engagé. Les enfants sont, eux, légèrement intoxiqués. Le gaz se serait dégagé suite à l'utilisation d'un chauffage d'appoint. Des cas similaires, sans faire de victimes mortelles, ont été observés à Tours, à Orléans et dans l'Ain ces derniers jours.
Dans un immeuble, à Mâcon, cinq personnes ont été touchées. Cela faisait plusieurs jours déjà que les voisins de Joséphine se plaignaient de maux de tête. Alors, inquiets, ils ont appelé les pompiers, qui ont décidé de frapper à chaque porte de l'immeuble. "On nous a dit de descendre tout de suite en bas de l'immeuble. On a vu arriver tous les camions de pompiers", raconte Joséphine.
Dehors, les secours ont testé les habitants pour déceler une potentielle présence de monoxyde de carbone. "Les personnes qui se sentaient le moins bien ont été mises sous oxygène", précise cette habitante. Joséphine et son mari ont été épargnés, mais cinq personnes ont été hospitalisées.
"Le tueur silencieux"
Ces intoxications reviennent chaque hiver au moment de rallumer les chauffages.
"On a une centaine de morts par an en France au monoxyde de carbone. On appelle ça le tueur silencieux. On n'entend rien, on ne voit rien, on ne sent rien", explique Patrick Chavada, chargé de prévention à la Fédération nationale des sapeurs pompiers.
Mais alors, d'ou vient ce gaz? Le monoxyne de carbone est produit par un appareil à la combustion défaillante, ou par un manque d'oxygène dans le foyer, et ne se manifeste que par des maux de tête, de la fatigue ou encore des vomissements.
"Le bon réflexe, c'est de couper sa chaudière, d'aérer et surtout, si vous avez obstrué les aérations, il faut les désobstruer", conseille Patrick Chavada. Pour le repérer, il est aussi possible de s'équiper d'un détecteur de monoxyde de carbone.