"Ça fait vibrer les murs": la colère des riverains face aux nuisances sonores du Teknival

Le Teknival a posé ses enceintes à Villegongis (Indre). Cette grande messe des amateurs de techno qui a lieu dans un champ non cultivé, alors que le rassemblement a été interdit par la préfecture. Sur place, les premiers blessés sont à déplorer: les secouristes ont pris charge 138 personnes depuis le début du Teknival. Sept participants ont aussi été transportés à l’hôpital, selon le dernier bilan, dont trois en urgence absolue, prises en charge après des accidents.
Le pic d'affluence des festivaliers est attendu ce samedi, avec 30 à 40.000 participants selon la préfecture. Le week-end de fête ne fait que commencer pour les fêtards, mais aussi pour les riverains autour.
"Ça fait boum boum boum boum"
Certains habitants des villages voisins commencent à s'y habituer et arrivent à trouver le sommeil. Mais pour d'autres, c'est plus compliqué:
"Ça arrive à faire vibrer les murs. Ça va être fatiguant car on réembauche lundi. La grosse nuisance c'est le bruit pour l'instant. On verra comment ça va se dérouler dans le week-end", explique Frédéric.
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Depuis deux jours, les voitures des festivaliers continuent d'affluer. Les riverains craignent qu'il y ait trop de monde et des dégradations: "c'est de ça que tout le monde a peur, que ce soit matériel ou des graffitis: pour l'instant, il n'y a rien de méchant, c'est propre", juge toujours Frédéric.
"Tant qu'à ne pas dormir, on est allé y faire un tour avec ma femme et tous les jeunes rencontrés, ça s'est bien passé, c'était sympathique", raconte-t-il.
"Il y avait certainement des choses à faire"
Mais même sympathiques, de plus en plus de monde, c'est trop de monde pour une si petite commune, d'un peu plus de 100 habitants. Betty, riveraine "très en colère" trouve ce rassemblement "angoissant". Elle restera chez elle, sans sortir, "en fermant nos portes".
Selon elle, l'Etat aurait dû empêcher ce rassemblement: "On ne sait pas ce qui va se passer, on ne sait pas comment ça peut se dérouler. Il y avait certainement des choses à faire, si ce n'est les bloquer avant d'arriver", juge-t-elle, alors que l'hélicoptère des autorités, juste au-dessus d'elle.