Toulouse: les agents de sécurité privée des HLM vont verbaliser les auteurs d'incivilités

Dans des HLM de Toulouse, des agents de sécurité privés vont pouvoir verbaliser ceux qui dégradent l'habitat en urinant contre les murs, ceux qui font du tapage nocturne ou ceux qui font des rodéos devant les immeubles.
Ce sont les agents du GiTeS, le groupement inter-quartiers de tranquillité et de sûreté, en charge de la sécurité des HLM, qui peuvent à présent verbaliser les auteurs d’infractions. Avec des amendes qui iront de 38 euros à 1.500 euros.
Dans le quartier Soupetard, René, retraité au fort caractère, a toujours connu les petits trafics au pied de son immeuble. “Moi, ils ne me dérangent pas, j’en ai rien à cirer de leur commerce", lance-t-il. "Mais enfin, depuis qu’ils sont là, il y en a beaucoup moins”, indique-t-il. Ils, ce sont donc ces agents de sécurité privée du GiTeS, qui passent plus régulièrement, tout comme dans le quartier du Mirail.
"C’est une mission de tranquillisation et de régulation des usages"
“Notre statut, c’est de la sécurité privée, mais nos missions sont des missions de service public", explique à RMC Rémi Vincent, directeur général du GiTeS, qui existe depuis quatre ans et effectue des rondes de tranquillité sur environ 35 bâtiments du quartier du Mirail et d’autres quartiers toulousains.
"Notre métier, c’est de descendre de notre véhicule, prendre contact avec la population de ces immeubles, parler à tout le monde, rassurer les gens… Et en plus de ça, en cas d’attroupement dans un hall, dans des escaliers, ou dans des caves, notre métier, c’est d’évincer les individus qui causent de graves troubles à la tranquillité des locataires. C’est une mission de tranquillisation et de régulation des usages”, détaille Rémi Vincent.
Une présence très rassurante pour Anaïs, habitante du quartier. "Cela a l’air d’être utile, j’ai l’impression qu’il y a moins d’incivilités, moins de difficultés. C’est une manière de s’introduire dans les quartiers moins forte que la police", affirme-t-elle.
Des agents assermentés
Dimitri et son groupe, qui privilégient le dialogue, ne font pas que la chasse aux dealers. “Cela peut-être des problèmes de nuisances. Des personnes qui passent en cross devant un hall, on leur demande d’aller plus loin”, explique-t-il.
Et à partir de ce mercredi, comme l’indique le directeur adjoint du GiTeS Fabien Morvan, ces agents sont assermentés.
“Cela signifie qu’on va pouvoir dresser des procès-verbaux, qui seront transmis à la Justice, qui pourra poursuivre les contrevenants et leur infliger des peines, allant jusqu’à 1.500 euros d’amendes”, détaille-t-il.
Des agents qui sont armés avec des armes de catégorie D. "C'est de l’armement qui est exclusivement utilisé pour nous défendre donc ce sont des bâtons télescopiques de protection et des petits containers lacrymogènes”, clarifie Rémi Vincent, directeur du GiTes.
Ces agents sont là en complément de la police, mais qui ne sont pas autorisés à procéder à des contrôles d’identité.