A peine installés, les nouveaux radars tourelles victimes de dégradations

Dépassement de ligne blanche, absence de ceinture de sécurité, vitesse, les nouveaux radars tourelles voient tout. Près de 1200 de ces radars nouvelle génération devraient être déployés d’ici la fin de l’année 2020.
Cependant ceux qui ont déjà été installés sous déjà la cible des dégradations. En Savoie par exemple, à peine installé, un radar tourelle a été incendié la semaine dernière, au grand regret de Michel Pons, de la ligue contre la violence routière.
"Saboter un radar, c’est mettre en danger la vie des autres. Les radars troisième génération, il faut les déployer maintenant à grande échelle et affecter des unités dédiées à plein temps au contrôle avec ces appareils", indique-t-il.
Un à priori confirmé par David Julliard, adjoint au délégué interministériel à la sécurité routière. "2018 avait été une bonne année si on peut appeler ça comme ça pour la sécurité routière. Mais les trois premiers mois de l'année, de janvier ont été des mois de dégradations dus à un relâchement des automobilistes", explique-t-il. Il avance également la crise de "gilets jaunes" pendant laquelle de très nombreux radars ont été dégradés.
400 radars d'ici la fin de l'année
D'après les calculs de Pascal Pennec, rédacteur en chef adjoint chez Auto Plus, environ 10% des 70 radars installés ont été dégradés.
"Le radar en lui-même est mieux protégé dans le sens où il est beaucoup plus haut perché que les autres systèmes. Le souci, c’est que le mât qui était censé être plus solide ne résiste pas forcément plus", explique-t-il.
Devenu un symbole, le radar est désormais une cible et pour un certain temps.
"Le fait que des machines encore plus performantes, encore plus grosses arrivent, ça attire l’œil. Ça suscite forcément des envies de casse quand on a envie de casser. Il n’y a pas de raison que ces engins soient épargnés si le mouvement de colère continu", précise-t-il.
Les autorités ont prévu d’installer 400 radars de ce type d’ici la fin de l’année.