Carburants: "On n'est pas tous obligés de s'intoxiquer", pourquoi Nicolas ne participera pas aux manifestations

Soutenez-vous l’appel au blocage le 17 novembre? Sur les réseaux sociaux, ceux qui ne soutiennent pas la mobilisation font de plus en plus de bruit. Face à eux, les gilets jaunes - qui appellent au blocage des routes depuis plusieurs semaines - s’organisent massivement.
La grève, lui, il n’en veut pas. Le #SansMoiLe17 prend de l’ampleur. Comme une partie de la population, Nicolas est contre les blocages dont les appels se multiplient sur les réseaux sociaux depuis plusieurs jours. Il estime urgent de prendre conscience de la problématique que présente la pollution.
"Moi, j’ai une petite fille, l’an dernier elle a toussé toutes les nuits pendant six mois. Ça se manifeste par des irritations, de la toux. Vous avez la gorge qui gratte, les yeux qui piquent. C’est le cas de beaucoup de Français et de beaucoup de jeunes qui souffrent d’asthme. Et tous ces gens, ils ne seront pas dans la rue le 17 novembre", explique-t-il.
En déplacement à Verdun, mardi, Emmanuel Macron a été interpellé par plusieurs Français en colère qui ont évoqué devant lui la date du 17 novembre. "Bloquons-tout": c’est le mot d’ordre général dans plus de 300 villes de France. Une pétition sur internet pour une baisse des prix à la pompe atteint plus de 770.000 signatures, ceux que l'on surnomme "les gilets jaunes" distribuent des tracts, diffusent vidéos et appels sur internet pour paralyser les routes du pays, et relayant parfois des fake news.
Mais Nicolas ne veut pas soutenir ces blocages. "On est pas tous obligés de s'intoxiquer", affirme-t-il. Ce dernier pense également au futur de ses enfants qui risquent de subir la pollution toute leur vie.
"On fonce dans le mur les gars. Ce qui m’importe, c’est la planète que je laisse à mon fils, pas l’état de mon porte-monnaie" écrit sur Facebook un autre père de famille en colère, dans un message relayé plus de 50.000 fois en quelque jours.