Hausse des prix de carburants: Facebook soupçonné de censurer les appels aux blocages
"On essaye de nous dissuader"... Des internautes soupçonnent Facebook de "censurer" des appels aux blocages des routes, le 17 novembre prochain, afin de se faire entendre contre l'augmentation des prix des carburants.
Des automobilistes dénoncent notamment la hausse des taxes mises en place par le gouvernement. De nombreuses pétitions et des appels à manifester sur les routes ont ainsi été lancés sur les réseaux sociaux. Pourtant, des conducteurs en colère ont fait part de leur étonnement quant à la disparition soudaine de certains de ces pages de rassemblements.
"La censure sur les réseaux concernant cette journée est bien la preuve qu’ils en ont peur", écrit un internaute. "Deuxième fois que l’appel au blocage de Toulouse est supprimé, on essaye de nous dissuader, il faut répliquer", lance un autre. "Répression, censure, honteux", s’agace un troisième.
"Instrumentalisation"
Plusieurs appels au blocage des routes contre la hausse des prix du carburant ont en effet été supprimés de Facebook, comme c’est le cas à Toulouse, à Rodez, à La Rochelle ou à Nantes. Contacté, Facebook France assure pourtant n’être pour rien dans la fermeture de ces pages. Plusieurs préfectures non plus.
Un événement qui fait écho avec les déclarations du porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, mercredi, qui a dénoncé "l'instrumentalisation" de la "manifestation du 17 novembre" contre la hausse des taxes sur les carburants par Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan qui "sont de grands irresponsables".
L'explication serait en réalité beaucoup plus législative: pour organiser une manifestation publique, il faut la déclarer en préfecture, ce qui n’était pas le cas à Toulouse ou à Rodez par exemple. En cas de manifestation sauvage, la responsabilité civile et pénale des organisateurs est engagée. Et Facebook assure que ces événements ont été supprimés par ceux qui l’avaient mis en ligne.