Colère des taxis: Mathilde Panot pointe la responsabilité du "virage de l'ambulatoire"

Mathilde Panot dit adresser "tout son soutien aux chauffeurs de taxi", qui doivent faire face, selon elle, à des "hypocrites". La présidente des députés LFI à l'Assemblée nationale, invitée ce mercredi sur RMC-BFTM, a fustigé le "virage de l'ambulatoire", la cause, selon elle, si les "transports augmentent".
Pour rappel, les chauffeurs de taxis sont mobilisés depuis une semaine contre une convention qui modifie leur rémunération pour le transport de patients, qui représente une part significative de leur chiffre d'affaires pour certains d'entre eux, notamment en zone rurale.
Nouvelles mobilisations à prévoir
Au lendemain de réunions avec le gouvernement jugées "pas satisfaisantes" , la mobilisation des taxis semble entrer mercredi dans une nouvelle phase, aux formes différentes, notamment via des "actions sporadiques", a indiqué ce mercredi Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale du taxi (FNDT). Au micro de RMC, dimanche, celle-ci avait pourtant salué une première rencontre, samedi, au ministère des Transports.
Mardi, deux nouvelles réunions se sont tenues au ministère des Transports puis au ministère de la Santé, sans déboucher sur des mesures jugées suffisantes. Des contrôles renforcés ont été annoncés pour limiter la maraude et le "racolage" des VTC et des réunions techniques sont prévues jusqu’au 11 juin, mais les représentants syndicaux déplorent une absence "d’avancées significatives".
"Qu'on respecte la dignité des gens"
LFI réclame la "suspension de cette convention". "Si vous voulez que les transports n'augmentent pas, vous remettez des hôpitaux et maternités de proximité, que les patients ne soient pas des colis pris les uns après les autres, qu'on respecte la dignité des gens en investissant dans la santé", a plaidé Mathilde Panot.
La députée du Val-de-Marne a ainsi qualifié Emmanuel Macron de "VRP d'Uber", "celui qui a permis l'ubérisation de la profession de taxi." Et de craindre dans le futur que ce soit au tour des "VTC" de ne pas "avoir les mêmes droits".