Grève SNCF: les consommateurs dénoncent des compensations moins généreuses que prévues

Les associations de consommateurs sont en colère contre la SNCF alors que les mesures de compensations annoncées lors de la grève des contrôleurs ne sont pas aussi généreuses que prévues.
Pourtant, sur le papier, le geste commercial paraissait généreux. Tous les voyageurs affectés par la grève du week-end dernier devaient bénéficier d’un bon de réduction de 50% pour un prochain trajet, en plus du remboursement intégral de leur billet par la SNCF.
Des compensations limitées
Mais depuis ces annonces, il y a quelques jours, les associations de consommateurs ont constaté les limites et les restrictions du geste commercial. D’abord, en termes de validité, le bon doit impérativement être utilisé dans les 30 jours, alors que la période de réservation pour les vacances d’été n’a pas encore commencé.
Il est également valable uniquement sur un seul trajet, et non pas sur un aller-retour. Il ne peut pas être utilisé sur les OuiGo. Surtout, il n’y a qu’une seule compensation par dossier. Un seul bon de réduction, même pour une famille de quatre personnes dont tous les billets avaient été annulés en raison de la grève des contrôleurs.
Les associations s’impatientent également parce que les bons de réduction n’ont pas encore été reçus. La SNCF précise qu’ils vont être envoyés automatiquement, par mail ou par SMS, dans un délai d’un mois maximum.
La SNCF se défend
L'entreprise précise que les réservations, pour la période estivale, seront ouvertes à partir du 13 mars, suffisamment tôt pour utiliser la réduction de 50%. Elle confirme aussi que les mesures de compensation sont les plus généreuses qui n’aient jamais été proposées après un mouvement de grève.
Une nouvelle réglementation européenne est entrée en vigueur l’an dernier. En cas d’annulation d’un train, elle prévoit le remboursement intégral des billets, sous 30 jours, même pour les billets non remboursables, sauf en cas de circonstances exceptionnelles. À noter que la grève n’est pas considérée, par la règlementation européenne, comme une circonstance exceptionnelle.