Hausse des prix des carburants: la réponse du gouvernement pour atténuer la colère des automobilistes

La hausse des prix des carburants "est d'abord liée à la hausse des prix du pétrole". C'est ce qu'affirme Bruno Le Maire dans un entretien publié ce dimanche matin par Le Parisien. Mais peu importe l’origine de l’augmentation des prix des carburants, les automobilistes eux, ne décolèrent pas.

D'après le ministre de l'Economie, sur les 20 centimes d'augmentation du litre d'essence depuis un an, plus de 16 centimes résultent de l'augmentation du prix du baril.

Une augmentation des prix des carburants qui suscite un mécontentement croissant des Français. Une pétition lancée sur internet pour faire baisser les prix à la pompe a déjà recueilli plus de 390.000 signatures.

Des appels à bloquer les routes et les autoroutes le 17 novembre prochain se multiplient également sur les réseaux sociaux, auxquels s'est joint le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan. Des élus et responsables du Rassemblement national ont également manifesté leur soutien à ces initiatives.

Une prime à la conversion plus généreuse

Face à ce mécontentement, la réponse du ministre de l'Economie est une prime à la conversion pour l'achat d'un nouveau véhicule plus généreuse. Et pour y parvenir, le gouvernement va demander aux constructeurs automobiles de mettre la main à la poche. Bruno Le Maire va les rencontrer ce lundi avec le ministre de l’Ecologie François de Rugy.

Pour l’instant on ne sait pas encore à quelle hauteur les industriels vont participer, mais une chose est sûre, la prime sera beaucoup plus intéressante. Pour Bruno Le Maire c’est un moyen de compenser la hausse du prix des carburants, en donnant la possibilité au français “d'acheter des véhicules propres, qui consomment moins".

La hausse des taxes sur le carburant va continuer

Pour l’instant la prime est de 1.000 euros pour les ménages imposables et de 2.000 euros pour les autres. Elle atteint même 2.500 euros pour l’achat d’une voiture électrique. Autant dire qu’avec cette aide d’État, couplée avec la prime des constructeurs, se séparer de son vieux diesel pourrait vite devenir une très bonne affaire. Surtout que Bruno Le Maire le rappel, pas question de ralentir la hausse des taxes sur le carburant, en 2019.

Martin Juret