Hausse des prix du carburant: une pétition fait le plein

La hausse des prix des carburants suscite la colère des automobilistes. Face à cette flambée, les associations et des particuliers se mobilisent pour pousser le gouvernement à baisser les taxes sur les carburants.

Plusieurs automobilistes ont lancé des pétitions sur internet, pour une baisse des carburants. Celle lancée par Priscillia Ludosky connaît un grand succès.

Cette habitante de Seine-et-Marne, dépendante de sa voiture pour tous ses déplacements a vu son plein passer de gazole passer de 45 à 70 euros en moins d'un an:

"Je trouve pas ça normal surtout qu’on a pas le choix. On est un peu victime de ça. On paye constamment. On ne se pose pas réellement la question de savoir pourquoi et moi je veux savoir pourquoi".

Des dizaines de milliers de signataires

Sa pétition recueillait en début d'après midi 70.000 signatures. Parmi les signataires, Jimmy, mécanicien automobiliste de 22 ans. Lors qu’il a entendu parler de cette pétition, il n’a pas hésité un instant:

"J’ai une voiture qui consomme énormément. Le fait d’augmenter ce prix du gazole ça va peut être m'empêcher un jour d’aller travailler correctement”.

Une pétition pour comprendre... Mais aussi et surtout pour pousser le gouvernement à stopper les hausses des taxes. Ces dernières ont été décidées dans le cadre du plan du gouvernement pour "tenir compte de la pollution des carburants fossiles".

Priscillia Ludosky n’oublie pas, qu'auparavant, "c’était plutôt conseillé d’acheter ces véhicules". Face à ce retour en arrière, elle prône la pédagogie: "Il faut expliquer pourquoi et trouver des solutions pour que tout le monde travaille en bonne intelligence au lieu de taxer et surtaxer les gens".

Un député dénonce "une écologie punitive"

Des voix s’élèvent donc pour demander d’autres alternatives à cette hausse des taxes sur les carburants. Parmi elles, celle député du groupe Liberté et Territoires, François-Michel Lambert qui dénonce une “écologie punitive”.

Il préconise ainsi que des réflexions soient menées afin que "l’argent récolté sur le carburant revient en partie à ceux qui sont en plus grande difficultés et pour autre partie à participer à la transition énergétique dans les territoires pour qu’il y ait des transports en commun".

Une mobilisation qui ne devrait pas changer la ligne de conduite du gouvernement. La Ministre des Transports, Elisabeth Borne, a confirmé au mois de septembre que la hausse des taxes sur le diesel allait se poursuivre. La taxe sur le gazole va être augmentée de 7 centimes début 2019, tandis que celle de l'essence va augmenter de 4 centimes. Le but étant que le prix du diesel rattrape celui de l'essence.

Marie Regnier et Laura Taouchanov