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"Il y a une vraie addiction aux écrans": deux jeunes sur trois utilisent leur téléphone en roulant

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Près de deux jeunes sur trois avouent utiliser leur téléphone en scooter, en vélo ou en voiture, selon le baromètre des addictions de la Macif.

Les dangers du téléphone au volant sont encore largement sous-estimés, notamment chez les jeunes. C'est ce qui ressort du baromètre des addictions de la Macif révélé ce mardi, que RMC a pu consulter.

Près de deux jeunes sur trois (65%) avouent utiliser leur téléphone quand ils roulent à vélo, en trottinette, en scooter ou en voiture. Les 16-30 ans n'hésitent pas à envoyer des messages, passer des appels téléphoniques, jouer à des jeux, voire même visionner des vidéos en conduisant. Selon ce baromètre, plus les jeunes sont accros à leur téléphone, plus elles l'utilisent en conduisant.

Des habitudes dangereuses

Djibril, un jeune homme d'une vingtaine d'années, utilise très régulièrement son téléphone quand il prend son scooter. Il regarde des vidéos pendant ses trajets. Il a même tout l'équipement pour.

"J'ai un support de téléphone, et le support de téléphone, malheureusement on l'utilise pour regarder des vidéos, ou juste pour aller sur son téléphone. Ça peut être dangereux mais après voilà...", explique-t-il.

Mathieu, lui non plus, n'est pas très conscient des dangers. Ce cycliste d'à peine 30 ans a même sa petite technique quand il consulte son téléphone en roulant: "C'est mieux sans les mains parce qu'on peut regarder la route en même temps que le message. On peut se redresser. C'est aussi une affaire d'habitude, je pense."

"Il ne vaut mieux pas le faire au milieu de plein de voitures mais ça se fait", confie-t-il.

"Des comportements largement répandus"

Un jeune sur cinq avoue même s'être mis en situation de danger sur la route, en regardant leur téléphone. Des comportements interdits qu'il ne faut surtout pas banaliser prévient Lilâ Le Bas, responsable du pôle sociétal pour la Macif.

"Il y a une vraie addiction aux écrans, c'est ce que montre cette troisième édition du baromètre. On voit que c'est des comportements largement répandus", détaille Lilâ Le Bas.

"Plus on adopte les bons comportements jeune, plus on les garde dans la durée", ajoute-elle.

L'étude note aussi que 70% des jeunes hommes ont des comportements à risque, alors que c'est 61% parmi les jeunes femmes.

T.R.C. avec Nicolas Ropert et Maxime Rialland