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"Je ne prends plus de billet les jours fériés": la menace de grève à la SNCF le 8-Mai se précise et agace

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Le préavis de grève à la SNCF la semaine du pont du 8-Mai irrite les usagers de la compagnie ferroviaire alors que les syndicats réclament des hausses de salaire.

Syndicats de cheminots et direction de la SNCF n'ont toujours pas réussi à se mettre d'accord sur les salaires et les emplois du temps, ce qui laisse planer la possibilité d'une semaine émaillée de grèves notamment à l'occasion du pont du 8-mai.

"On n'a pas forcément envie d'aller à la grève, par contre, on a des revendications légitimes sur la table", a estimé auprès de l'AFP Fabien Villedieu, secrétaire fédéral de Sud-Rail.

Mais cette nouvelle menace agace les usagers, alors que de nombreux voyageurs sont attendus en gare pour le pont du 8-mai: "C'est systématique", peste Matthieu sur RMC. "Maintenant sur les longs week-ends je ne regarde même plus les billets de train, on sait qu'il y aura un préavis, Il y aura forcément un contrôleur, un aiguilleur ou une femme de ménage qui sera mécontent et demandera quelque chose", se désespère-t-il rappelant que les routiers n'ont eux plus le droit de faire grève avec leurs véhicules.

L'agriculteur des Grandes Gueules Didier Giraud est lui aussi agacé: "La négociation n'aboutira pas et on va avoir des grès et perturbations le 8 mai. Et je l'annonce, le prochain préavis de grève, je ne sais pas quel sera le sujet mais ce sera la première semaine de juillet, je suis prêt à prendre les paris", ironise-t-il.

Grève SNCF le 8 mai : on y va tout droit ! - 24/04
Grève SNCF le 8 mai : on y va tout droit ! - 24/04
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Les salaires et les emplois du temps dans la ligne de mire des syndicats

Mercredi, la direction de la SNCF avait estimé que "sur les salaires", une des revendications des syndicats, "nous avons fait le job lors des négociations annuelles, il ne peut y avoir de négociations semestrielles ou trimestrielles", et rappelé que l'augmentation moyenne des salaires des agents s'est portée à 2,2% pour 2025.

Un chiffre contesté par les syndicats. "Ce chiffre prend en compte les évolutions automatiques dans la grille de salaire, mais l'augmentation générale est de 1%, alors que l'entreprise a fait 1,6 milliard d'euros bénéfices", a avancé Fabien Villedieu.

"Cet argent est prévu pour être réinvesti dans le réseau qui appartient à l'Etat et non à la SNCF et qui en plus est circulé par tout le monde, à commencer par Trenitalia", a-t-il déploré.

Autre point de discorde: les emplois du temps, les contrôleurs reprochant des modifications de leur journée de travail et de repos trop tardives. La direction de la SNCF a notamment promis mercredi une visibilité à 6 mois sur les jours de repos. Pas assez pour les syndicats, qui aimeraient également plus de visibilité sur les horaires de travail lors des journées de service.

G.D. avec AFP